Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Le gothique flamboyant du cloître de la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier (1461-1468)
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Lanjamet (de) - Réformation de la noblesse (1668)

Lundi 3 décembre 2012, texte saisi par Marie-Dominique Dolo.

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La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome II, p. 383-389.

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La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome II, p. 383-389, 2012, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 7 novembre 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article813.

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Lanjamet (de) - Réformation de la noblesse (1668)
153.1 kio.

Seigneurs de Lanjamet, de Miniac, etc...

Extrait des registres de la Chambre etablie par le Roi pour la reformation de la Noblesse de ce pays et duché de Bretagne, par lettres patentes de Sa Majesté du mois de Janvier dernier, verifiees en Parlement :

Entre le Procureur General du Roi, demandeur, d’une part.

Et messires René et Guillaume de Lanjamet, chevaliers, sieurs dudit lieu et de Miniac, conseillers en la Cour, et faisant tant pour eux que pour messires Charles et Marie-Guillaume de Lanjamet, freres puisnes dudit Guillaume, et les tous enfans dudit René, defendeurs, d’autre part  [1].

Vu par ladite Chambre :

L’extrait de comparution faite au Grefe de ladite Chambre par lesdits defendeurs, le 22e Octobre 1668, contenant leurs declarations de vouloir soutenir leurs qualites [p. 384] d’ecuyers, messires et chevaliers, et qu’ils portent pour armes : D’argent à un aigle de sable à deux tetes.

Arbre genealogique au haut duquel est leur blazon et autres de leurs alliances, par laquelle ledit messire René de Lanjamet, conseiller, tire son origine et articule que de noble ecuyer Robert de Lanjamet et de damoiselle Gilette Langlois issut ecuyer Salomon de Lanjamet, seigneur dudit lieu, son fils ainé, heritier principal et noble, marié avec Jeanne le Vavasseur, fille ainee, heritiere principale et noble de feu ecuyer Guillaume le Vavasseur, desquels pareillement issut messire René de Lanjamet, conseiller du Roi en ses Conseils d’

Etat et Privé, chevalier de l’Ordre de St-Michel, et fils aisné, heritier principal, lequel epousa damoiselle Helene Urvoi, heritiere principale et noble de feu messire Guillaume Urvoi, seigneur de Bonabri ; desquels est issu ledit messire Guillaume de Lanjamet, seigneur de Miniac  [2], aussi conseiller en la Cour, fils ainé, presomptif, principal et noble de messire René de Lanjamet ; lequel messire Guillaume de Lanjamet a eu en mariage damoiselle Maturine de Robien, fille ainee de ladite maison.

Proces verbal fait par le senechal de Lamballe, le 22e Juillet 1588, des armoiries et escabeaux dudit ecuyer Salomon de Lanjamet, etans dans la chapelle de St-Germain, dependante de la maison de Lanjamet, auquel le sieur de Lesmeleuc, procureur fiscal de Lamballe, s’etant oposé, ils convinrent d’arbitres, et par leur avis il fut ordonné que les bancs seroient rafraichis et les ecussons de ses armoiries places dans ladite chapelle ; en execution de laquelle sentence arbitrale le senechal de Lamballe etant descendu, il fit etablir l’ecusson remarqué ci-dessus etre : D’argent à un aigle à deux tetes de sable.

Avec une sentence de reintegrande rendue en ladite juridiction de Lamballe, dans les memes droits d’ecussons, auxquels ledit ecuyer Salomon de Lanjamet auroit eté pareillement oposé par le sieur de Cargouet Bertho, gentilhomme puissant dans le canton.

[p. 385] Ledit proces verbal avec ladite sentence de reintegrande et l’aquiescement au pié, en dates des 22 Juillet 1588 et 2e Avril 1597.

Dans lesquelles pieces est remarquable que ledit Salomon de Lanjamet etoit qualifié ecuyer, ce que ledit Lesmeleuc, procureur fiscal de Lamballe, son ennemi juré, n’eut pas soufert, et le sieur Bertho aussi n’eut pas manqué de contester, puis que le plaidant à outrance dans un proces fort animé, si l’un et l’autre ne l’eussent connu gentilhomme d’extraction.

Extrait des papiers de batemes desdits Charles et Guillaume-Marye de Lanjamet, enfans dudit messire René de Lanjamet, en dates des 23e Octobre 1644 et dernier Octobre 1653.

Partage noble et avantageux donné tant à ladite dame Helene Urvoi, dame de Lanjamet, qu’à Claude Urvoi, ecuyer, sieur des Fermes, Guillaume Urvoi, ecuyer, sieur de Bonabri, damoiselle Jeanne Urvoi, dame de Cartevily, damoiselle Toussainte du Bosc, fille unique d’ecuyer Maturin du Bosc et de damoiselle Jeanne Urvoi, sa femme sieur et dame de la Chesnaie, enfans puisnes de Renaud Urvoi, vivant ecuyer, sieur de la Cassouere, et de dame Jeanne Dibart, dame de Tourdelin, sa compagne, par ecuyer François Urvoi, sieur de la Cassouere, fils ainé et leur heritier principal et noble, es successions de leurs dits pere et mere, en date du 2e Juillet 1620, signé : Cormier et la Gogue, notaires royaux.

Extrait tiré de la subjonction fournie au siege presidial de Rennes par ecuyer Louis Urvoi, sieur de Tourdelen, contre René Frotet, sieur de St-Tual, au deuxiesme feuillet de laquelle ledit sieur de Tourdelen fait voir deux partages faits par ecuyer Charles Urvoi, seigneur de la Cassouere, comme fils ainé, heritier principal et noble de dame Isabeau Dillifaut, fille de messire Jean Dillifaut et de dame Jeanne de Cahideuc, ses pere et mere, avec ecuyer Charles Guiton, sieur de la Bouexiere, et ecuyer Jaques le Metayer, Marie de Françoise Guiton, tous deux issus du seigneur de Premorel, marié en secondes noces à la dame Dillifaut, femme en premieres noces d’ecuyer Guillaume Urvoi, seigneur de la Cassouere. Et outre fait voir que lesdits Urvoi sont allies des sieurs de Couasquen, de Beaumont et Beaumanoir, de la Cotardaie et de Pledran. Par ces actes l’on remarque que la succession de dame Isabeau Dillifaut, dame en premieres noces de la Cassouere et en secondes noces du seigneur de Premorel, est partagee noblement et avantageusement. Lesquels deux actes en dates des 6e Decembre 1539 et 27e Avril 1543.

[p. 386] Lettres de provision du gouvernement de Dinan, donnees par François Ier à François Urvoi, du 19e Novembre 1559, avec la prestation de serment entre les mains du Chancelier, du 28e Novembre 1559, et l’enregistrement desdites lettres au greffe de la juridiction de Dinan, avec la prise de possession du 19e Fevrier, meme an.

Lettre du Roi, adressee au seigneur duc de Brissac, le 27e Decembre 1639, pour donner le collier de l’Ordre de St-Michel audit messire René de Lanjamet, defendeur, et prendre de lui le serment en tel cas requis, et ce pour recompense de ses services par lui rendus dans la charge de lieutenant de grand prevot de la marechaussee de Bretagne.

Lettres de provisions de la charge de conseiller au Parlement et les lettres de prorogation pour continuer l’exercice de sa charge, nonobstant la resignation, fondee sur ses grands services, avec les provisions dudit seigneur de Miniac, sur ladite resignation, des 1er Juin 1640, 3e Fevrier 1655, 23e Decembre 1654, 7e Juin 1655 et 4e dudit mois et an, 5e Janvier 1656, 20e Mai 1643, 27e Aout 1661, 22e Novembre meme an et 21e Janvier 1662.

Lettre de provision de la charge de conseiller d’Etat audit messire René de Lanjamet, avec sa reception au pié, des 18 Mai 1655 et 28e Fevrier 1662.

Acte de transaction du 13e juillet 1588, signé : Cadou et Morel, notaires, par lequel Guillaume le Vavasseur, sieur de Gentillez (?), pere de ladite Jeanne le Vavasseur, traitant avec ledit sieur de Mercœur, fut employé en qualité de noble homme.

Contract de mariage du 1er Juillet 1609, signé : Boischeret et Sohier, notaires royaux, entre Raoul de Coasquen, sieur de Boisorieu, et Suzanne le Vavasseur, fille puisnee dudit Guillaume le Vavasseur.

Accord passé entre ledit Raoul de Coasquen, comme mari de ladite Suzanne le Vavasseur, et Jeanne le Vavasseur, compagne dudit Salomon de Lanjamet, ecuyer, sieur dudit lieu.

Sept actes des 20e janvier 1597, 7 Mars 1601, 2e Juin 1603, 4 et 12e Septembre meme an, 3e Septembre 1608 et 3e Novembre 1611, dans tous lesquels il se remarque que ledit Salomon de Lanjamet a toujours pris la qualité d’ecuyer.

Autre transaction faite avec la dame de Merceur, ou la qualité de nobles gens est donnee à Salomon de Lanjamet et ladite le Vavasseur, sa femme, en date du 6e Juillet 1605.

[p. 387] Sentence rendue par les presidiaux de Rennes, le 26e Novembre 1613, qui ajuge audit ecuyer Salomon de Lanjamet la reintegrande des memes ecussons ci dessus, qui avoient eté rompus de nuit.

Proces verbal et enquete de temoins fait par le juge de Lamballe, à requete dudit ecuyer Salomon de Lanjamet, de l’incendie de sa maison, actes et meubles, durant les guerres de la Ligue, en date du 5e Mai 1592, signé : le Picart, Noullier (?), de Lesmeleuc et Lucas.

Transanction passee sur proces entre ladite dame de Mercœur et lesdits nobles gens Salomon de Lanjamet et Jeanne le Vavasseur, sa femme, dans la quelle cette incendie est minse en compte et en leur decharge sur les pretentions de ladite princesse, du 1er Juin 1605, signee : Guillo, notaire.

Contract de mariage du 18e Juin 1602, signé de Lanjamet, Jeanne le Vavasseur, P. Berard, Jaquemine de Lanjamet, G. Berard, Passedoue, le Moguet, J. le Moine, Jaques Halna et Langlois, entre Gilles Berard, ecuyer, sieur des Landes, heritier principal et noble du sieur des Landes Berard, et Jaquemine de Lanjamet, ainee dudit ecuyer Salomon.

Autre contract de mariage, du 29e Aout 1597, signé : Passedoue et les notaires royaux, entre Guillaume le Moine, ecuyer, sieur de Calandriac, fils ainé, heritier principal et noble de Julien le Moine, seigneur de la Bouexiere, issu des maisons de Beauregard et Guedon, et entre la seconde fille dudit ecuyer Salomon de Lanjamet.

Autre contract de mariage, du 28e janvier 1625, signé : Bourdais, notaire, entre Christophle Chatton, ecuyer, seigneur des Vaux Chatton, et entre damoiselle Anne de Lanjamet, cinquiesme fille dudit Salomon.

Acte de tutelle du 18e Novembre 1617, signé : le Soutber (?), des enfans mineurs dudit feu ecuyer Salomon de Lanjamet, à laquelle comparurent comme parens, les sieurs de Vaucouleur de la Vilandré, la veuve de messire René de la Riviere, seigneur de St-Quihouet, messire François Peschart, sieur de la Bienassix, dame Charlote de Montmoron, dame de Sevigné, le sieur de Lescouet Bertho, le sieur de Boisorieu de Couasquen, le sieur de la Villehervé et autres.

Arrêt de ladite Cour, rendu à la poursuite de damoiselle Jeanne le Vavasseur, sur defaut et contumace, contre quatre gentilshommes, portant condamnation de mort pour homicide commis en la personne de Jaques de Lanjamet, son fils ainé, en date [p. 388] du 20e Juin 1625, dans lequel il se remarque que ses parties adverses donnoient la qualité d’ecuyer audit Salomon de Lanjamet.

Acte d’augmentation de la fondation d’une chapelle dans l’eglise des Augustins de Lamballe, qui fit Salomon de Lanjamet, heritier principal et noble de defunt Robert de Lanjamet et Gilette Langlois, ses pere et mere, pour entretenir le service de ladite chapelle dans laquelle ses pere et mere et predecesseurs evoient eté enterres, daté du 27e Janvier 1577, signé : F. J. Batiste Bilhou, procureur du couvent, Augustin Tredou et le Maignan, notaires.

Acte de transaction passee entre ledit messire René de Lanjamet et lesdits religieux Augustins, touchant la susdite fondation, du 23e Octobre 1659, signee : le Provost et Grignon, notaires royaux.

Contract de mariage du 21e Septembre 1536, signé : P. Rouxel, passe, P. le Corgne, passe, et V. Guemeneuc, passe, enter noble homme Robert de Lanjamet et Gilette Langlois, fille de Claude Langlois et de Caterine Poulain, sa femme, issue de la maison de la Gueviere.

Six autres actes, en date des 24e Juin 1537, 26e Juin 1534, 25e Fevrier 1555, 22e Octobre 1560, 3e Mars 1568, 22 et 24e Septembre au meme an, dans tous lesquels il se voit que led. Robert de Lanjamet a toujours pris la qualité de noble ecuyer et noble homme.

Acte de prise de possession, au pié d’un contract dans lequel damoiselle Guillemette Langlois, aquereure en la personne de Salomon de Lanjamet, son fils, faisant pour elle, prend possession, le 9e Mai 1576.

Deux minus et aveux rendus au Roi par ledit Salomon de Lanjamet, des terres et heritages qu’il possedoit noblement, lui echus par succession desdits nobles gens Robert de Lanjamet et Gilette Langlois, sa femme, des 26e Avril et 7e Juin 1577.

Acte de transaction, en forme de partage, du 24e Juin 1624, signé : René de Lanjamet, Guillaume le Moine, Louis de Lanjamet, Jean de Lanjamet, Anne de Lanjamet, Chapdelaine, Briand et Colart, dudit messire René de Lanjamet et de ses puisnes, es successions dudit escuyer Salomon de Lanjamet et de ladite le Vavasseur, dans lequel il se voit qu’il ne donna à ses puisnes que la somme de 2500 livres, quoiqu’il y eut plus de 3000 livres d’efets à partager.

Deux actes des 13e Mars 1638 et 18e Mars 1645, qui justifient que ledit messire [p. 389] René de Lanjamet a receuilli collateralement, en qualité d’heritier principal et noble, la succession de damoiselle Jaquemine de Lanjamet, dame des Landes, sa sœur, et de Guillaume de Lanjamet, l’un de ses puisnes.

Induction des susdits actes des defendeurs, signifiee au Procureur General du Roi, le 27e Octobre 1668, tendante à etre maintenus en la qualité d’ecuyer et de noble extraction, et employes dans le catalogue des gentilshommes de la province, sans prejudice des qualites qu’ils ont acquises par leurs charges, qui est de messire et chevalier.

Conclusions du Procureur General du Roi et tout ce qui a eté mis vers ladite Chambre, au desir de la susdite induction, consideré.

La Chambre, faisant droit sur l’instance, a declaré et declare lesdits René, Guillaume, Charles et Marie-Guillaume de Lanjamet nobles et issus d’ancienne extraction noble, et comme tels leur a permis et à leurs descendans en mariage legitime de prendre la qualité, savoir lesdits René et Guillaume de Lanjamet, conseillers, d’ecuyer et chevalier, et lesdits Charles et Marie-Guillaume de Lanjamet celle d’ecuyer, et les a maintenus au droit d’avoir armes et ecussons timbres, apartenans à leur qualité, et de jouir de tous droits franchises, preeminences et privileges apartenans aux nobles de cette province, et ordonne que leurs noms seront employes au role et catalogue des nobles de la senechaussee de Rennes.

Fait en ladite Chambre, à Rennes, le 30e Octobre 1668.

Signé : J. Le Clavier.

(Copie ancienne, — Bib. Nat. — Cabinet des titres. Nouveau d’Hozier, vol. 202.)


[1M. Saliou, rapporteur

[2Suivant un ancien mémoire, Guillaume de Lanjamet, sieur de Miniac, aurait ’pris depuis le nom de Vaucouleurs et chargé l’aigle de ses armes d’un ecusson en coeur, aux armes de Vaucouleurs, qui sont : D’azur à une croix d’argent, pretendant estre issu d’un cadet de cette maison ; ce qui a esté confirmé par un arrest du Conseil, rendu contradictoirement avec le sieur de Vaucouleurs, gouverneur de Concarnau, à condition touttes fois que ledit sieur de Miniac ne pouroit rien pretendre aux successions collateralles’.