Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

Tromelin et Suffren

Un conflit entre marins

Par Claude-Youenn Roussel et Claude Forrer. Préface du contre-amiral Caron.

Au milieu de la guerre d'Amérique, dans l'océan Indien, des officiers aux bons états de service sont jetés à la porte de la Marine sur une appréciation colérique et dépréciative de Suffren, leur chef.

Parmi eux se trouve un Breton de Morlaix, Bernard Marie Boudin de Tromelin. Condamné sans jugement suite aux lettres venimeuses de son chef, il fait imprimer pour se défendre un Mémoire justificatif que personne n'accepte de lire dans les hautes sphères, l'empêchant ainsi de s'expliquer.

C'est ce texte rarissime qui est produit ici, empli d'une infinité de renseignements historiques, maritimes et militaires, commenté, annoté et analysé, accompagné de multiples autres documents dont les lettres officielles et privées de Suffren.

Claude-Youenn Roussel (membre de Tudchentil), spécialiste reconnu de la Bretagne et de la marine du XVIIIe siècle, a publié de nombreux livres (deux prix du Patrimoine maritime en 1992, prix de l'Académie de Marine en 2011, prix national de la Marine ACORAM en 2012). Le commandant Claude Forrer, capitaine au long cours en retraite, s'est passionné pour l'Histoire maritime ancienne et moderne. Il est l'auteur de diverses publications spécialisées.

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Le donjon du Grand-Fougeray (ou tour du Guesclin), seul vestige du château-fort du XIIIe siècle.
Photo A. de la Pinsonnais (2008).

Ergué-Gabéric/Ergué-Cabric

Jeudi 12 août 2004, transcription de Norbert Bernard.

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[Original inconnu].

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[Original inconnu], transcrit par Norbert Bernard, 2004, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 11 décembre 2023,
www.tudchentil.org/spip.php?article95.

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Ergué-Gabéric/Ergué-Cabric
11.1 kio.

Le manoir de Restin [sic] au sieur de Guéméné [1].

Jan de Tréanna, sieur de Kermelin [2].

François Liziard, sieur de Kergounan [3].

Jan Benervan, sieur de Quenechcongar [4].

Jan de Coetanezre, sieur de Lezargué [5] [sic].

Charles de Kerfers, Sr dudit lieu [6] et Parcanlen [7].

Charles Provost, Sr de Penanran [8].

Allain de Lezongar, sieur de Maeslez [9] [sic].

Charles de Lezongar, sieur de Keranouë [10] [sic].

Louis du Plexis, Sr du manoir de Kerfers [11].

Ollivier de Kerbescal [12], Sr de Griffonnes.

Pierre de Kermaugouer, sieur de Kerellou [13].

Le nommé de Combout, sieur de Quilliheuzec [14].

Janne de Kergus, demoiselle, dame des Salles Glaz [15].

Charles Kervors, sieur de Kerury [sic] et du Parcanlan [16].


Le texte de la réformation n’est pas la meilleure version, mais le seule que nous ayons pu nous procurer. Nous tenterons ultérieurement d’établir une meilleure version. Nous avons surtout privilégié le travail d’analyse pour démontrer que la réformation de 1536 était celle qui était la mieux analysable en raison des très nombreux aveux fournis en 1540 et les années suivantes.


[1Il faut corriger par Keristin. Le manoir de Keristin avait appartenu aux du Fou, seigneurs de Rustéfan, puis avec le décès de Jean du Fou en juin 1492 il passa à sa fille Renée (ADLA, B 2012/6). Cette dernière s’était mariée la même année à Louis de Rohan, seigneur de Guéméné, et le transmis à la famille de Rohan-Guéméné.

[2Kerveil, anciennement Kerammelin. Jean de Tréanna le tient pour sa femme Jeanne de Penmorvan. Le manoir est cité à la suite de l’aveu pour le manoir de Tréanna du 17 mai 1540 (ADLA, B 1235/4, fol. VIII).

[3Kergonan. En 1426, les paroissiens refusent de reconnaître le lieu comme manoir. François de Liziart est mineur à la montre 1481 et il rend aveu pour Kergonan le 14 mai 1540 (ADLA, B 2011/6 - suite à une confusion avec le manoir homonyme en la commune d’Ergué-Armel, cet aveu est classé parmi les aveux d’Ergué-Armel). Il est représenté avec son épouse dans un vitrail de l’église paroissiale. Son fils, Jehan, lui succéda avant 1562 (Fréminville, Antiquités de la Bretagne : Finistère, librairie Lefournier et Deperiers, Brest, 1852, p. 476).

[4Aujourd’hui Pennerven, dans le quartier du Rouillen - il semble y avoir une relation entre le nom actuel et le nom de la famille de Bennerven. Jean de Bennerven rendit aveu pour ce manoir le 11 avril 1540 (ADLA, B 2012/8 et A 58, fol. 455-457). Sa fille Jeanne lui succéda et transmit à son tour le manoir à sa fille Marie de Tréanna (ADLA, B 2012/8) avant 1562 (Fréminville, op. cit., p. 476).

[5Lezergué. Un mémoire sur les justices de Lezergué signale Jean de Coetanezre à Lezergué depuis au moins 1494 (ADF, 32 J 70/3), son fils Charles lui succéda et rendit aveu le 19 mai 1540 (ADLA, B 2013/1). À la mort de Charles de Coetanezre, en janvier 1548, sa sœur Marie Autret héritat de Lezergué (ADLA, B 2013/1) et par son mariage avec Jean Autret, le manoir entra dans le patrimoine de la famille Autret. Il sera possédé au XVIIe siècle par Guy Autret de Missirien.

[6Lire Kerfors, famille et manoir de Kerfors. Charles succéda à son père Canevet en 1493 (ADLA, B 2012/4). Charles décède vers 1537 et son fils Pierre de Kerfors rendit aveu le 23 mars 1539 (ADLA, B 2012/4).

[7Parc-Land. Ce manoir est cité dans l’aveu de Kerfors de 1540 (fol. VI), mais il apparaît dans le patrimoine des Kerfors depuis au moins 1488.

[8Penarun. Charles Provost rend aveu pour Penarun le 14 mai 1540 (ADF A 85, fol. 486-486 v° et ADF, A 38/21) et à nouveau le 6 juin 1544 (ADF, A 38/7). Sans que nous connaissions encore le mode de transmission, en 1562, le manoir est passé à Hervé de Coetanzere (ADF 1 G 366, fol. 3).

[9Erreur de lecture Lezongar est mis pour Kersulgar. Le manoir se nomme Mezanlez. Par le mariage d’Alain Kersulgar avec Jeanne Mezanlez, le manoir de Mezanlez - et la sergenterie féodée associée - passèrent aux Kersulgar. Alain de Kersulgar succéda à son père entre 1520 (ADLA, B 2031, fol. VII) et 1525 (Rosmorduc (Comte de) [arrêts de maintenue de noblesse recueillis par], La Noblesse de Bretagne devant la Chambre de Réformation, 1668-1671, t. I à IV, Saint-Brieuc, l’auteur, 1896, t. III, p. 511), il rend aveu pour Mezanlez le 17 mai 1540 (ADLA, B 2031) et décède en 1580 (Rosmorduc, ibid., p. 512).

[10Même erreur de lecture que précédemment. Le manoir se nomme Kernaou. Charles de Kersulgar est un cousin du précédent, fils d’Henri (IIe du nom), mort vers 1524, il rendit aveu de Kernaou en 1540 (ADF,A 85, fol. 498), il apparaît encore en 1562 (ADF, 1 G 366, fol. 5 v°).

[11La famille du Plessix-Nizon, parfois mentionnée sous sont nom breton Quinquis, également seigneurs de Kerminy en Rosporden. Le manoir se nomme Kerfrez. Laurent du Plessix avait succédé à son père vers 1522 (ADF, 1 G 54/6) et mentionne Kerfrez lors de son aveu de 1540 pour Kerminy (ADLA, B 1235 et ADF, A 85, fol. 525). Voir également Villiers du Terrage (Vicomte de), Une seigneurie en Basse-Bretagne : Histoire de la terre et des seigneurs de Kerminihy, (1370-1790), Imprimerie R. Dangin, Baugé, 1904 [Qui reprend un article du même auteur intitulé « Essais sur la seigneurie de Kerminihy, en Rosporden », dans BSAF, t. XXX, 1903, p. 276-391].

[12Olivier Kerbescat, également seigneur de Buliec, cité dans l’aveu de Kergonan de 1540 (ADLA, B 2011/6, fol. III). Selon l’aveu de Lesergué en 1550 (ADLA, B 2013/1), le manoir est détenu par Marie Kerbescat.

[13Pierre de Kermagoer est cité comme « seigneur de Kermauger » en 1540 dans les aveux de Kerfors (ADLA, B 2012/4) et de Kergonan (ADLA, B 2011/6, fol. V v°). Dans les années 1460, le manoir de Kerellou, alors orthographié Kerhezrou, appartenait aux de Coetanezre. Nous savons qu’en 1482 une Marie Ansquer, détentrice de bien en Ergué-Gabéric, était veuve d’un Alain Ansquer, dont elle avait eut entre autres Marguerite Ansquer (ADF, 32 J 81), et en 1451, Pierre de Kermagoer est l’époux d’une Marguerite Ansquer (ADLA, B 2019/1, fol. iiiixx v v°).

[14Quillihuec. Guillaume du Comboult rend aveu pour le manoir le 20 juin 1544 (ADLA, B 2013/3 et ADF, A 85, fol. 499), comme héritier de Gilette de la Boixière, sa mère qui est cité comme détentrice de Quillihuec en 1540 dans l’aveu de Kerfors (ADLA, B 2012/4, fol. VII, v°). En 1426, le manoir appartenait à Jehan Ansquer, mais nous ne sommes pas parvenus à relier les deux familles.

[15Aujourd’hui La Salleverte. L’aveu de Jeanne de Kerguz pour la Salle-verte est inclus dans l’aveu de son gendre, Christophe Blohio, et sa fille, Françoise Le Roux, pour le manoir voisin du Cleuyou en 1540 (ADLA, B 1235, ADF, A 38/3 et ADF, A 85, fol. 514). La mère et la fille rendent aveu à l’évêque pour le village de Kerampensal relevant de La Salleverte le 7 mai 1542 (ADF, 1 G 139/1). En 1566, les deux manoirs sont aux main de la famille Rubiern (ADF, 1 G 85/3). Nous ne connaissons pas l’histoire antérieure du manoir.

[16Cette ligne fait doublon avec la 6e ligne.