Armorial de Briant de Laubrière (introduction)
Mercredi 14 avril 2010, texte saisi par
.Adhérez à Tudchentil !
Notice d'adhésion 2023 à Tudchentil, à remplir et à envoyer avec votre chèque au siège de l'association.Catégories de l'article
Source
Louis Briant de Laubrière, Armorial breton, 1844.Citer cet article
Louis Briant de Laubrière, Armorial breton, 1844, 2010, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 13 octobre 2024,www.tudchentil.org/spip.php?article683.
Titre complet : Armorial général de Bretagne relevé des divers réformations de la noblesse de cette province depuis 1400 jusqu’à 1668 contenant les noms et les armes des maisons qui ont obtenu depuis cette époque des arrêts de maintenue ou des lettres d’anoblissement, les familles nobles d’origines étrangère actuellement établies dans ce pays, l’indication de celles qui ont fait des preuves de cour et une liste exacte des chevaliers bretons inscrits dans les galeries des Croisades au musée historique de Versailles.
L’Armorial de Bretagne que nous offrons à nos compatriotes, nous a été suggéré par l’insuffisance des ouvrage de même nature, particuliers à la provinces ; et notre but a été mois de faire un livre nouveau, que de donner un supplément indispensable à l’œuvre de nos devanciers.
Guy Le Borgne et le P. Toussaint de Saint-Luc, sont en effet les seuls auteurs anciens dont les travaux soient généralement connus.
Le premier est, à juste titre, apprécié de l’antiquaire et du bibliophile ; mais, en outre de ce qu’il est très-incomplet, il enchevêtre tellement les armoiries de familles avec celles des fiefs, qu’il est presque impossible de ne pas les confondre. Au reste, l’Armorial Breton est devenu fort rare, et l’on peut difficilement se le procurer maintenant, même à des prix exorbitants.
Quant au P. Toussaint, son Armorial n’est qu’un abrégé de la dernière réformation (1668), et son seul mérite consiste dans ses gravures, quelque mal exécutées qu’elles soient. Malheureusement, ce livre est très répandu et beaucoup de personnes formulent d’après lui leur jugement sur les familles. De là une foule d’erreurs, bien souvent regrettables.
Il est vrai que les différentes réformations qui ont eu lieu en Bretagne ont laissé de volumineux manuscrits, mais combien de bibliothèques les possèdent ? D’ailleurs, ces manuscrits eux-mêmes sont fort insuffisants, et l’on ne saurait, à leur aide, que former un catalogue imparfait de la noblesse du pays.
Il sera facile de s’en convaincre si l’on veut donner quelque attention à cet avant-propos.
Des réformations faites aux XVe et XVIe siècles, les premières sont les seules auxquelles l’on doivent s’en rapporter ; mais comme ces manuscrits n’indiquent point les armoiries des familles, il est souvent fort difficile d’établir leur identité avec celles du même nom actuellement existantes.
La réformation générale de 1668, la dernière qui ait eu lieu, n’offre pas, à l vérité, cet inconvénient, mais de combien d’injustices criantes, d’oublis inconcevables, de jugements partiaux n’a-t-elle pas été la source.
Les commissaires chargés de la révision sont il s’agit, introduisirent deux moyens de prouver la noblesse, le premier tiré des anciennes réformations, le deuxième pris dans le gouvernement ou comportement noble, suivant l’article 541 de la Coutume de Bretagne.
Pour faire la première preuve, il fallait remonter directement et sans interruption aux recherche opérées dans le XVe siècle, ou à celle de 1513, sans égard aux suivantes (1535-1536).
Pour la deuxième preuve, il fallait fournir plusieurs partages nobles, c’est-à-dire, faits selon l’assise du comte Geoffroy, dont un remontant à plus de cent ans.
Cette chambre, composée presque en entier de noblesse de robe, n’eut aucun égard aux services militaires, bien que partout ailleurs cette preuve eût suffi, la profession des armes ayant de tous temps anobli.
On l’a bien dit des fois avant nous, une certaine jalousie d’état fut cause de cette mesure, et la robe voulut alors se venger de la supériorité accordée à l’épée. Quoi qu’il en soit, des injustice inouïes résultèrent de cette animosité, et telle famille de la plus ancienne chevalerie n’obtint qu’avec peine un arrêt de simple extraction, tandis que certains conseillers au parlement, dont le père ou l’aïeul avait acheté la charge, furent maintenus en qualité de chevalier.
A part cette partialité révoltante, il est aisé de concevoir combien d’erreurs durent se glisser dans les arrêts rendus par la Chambre de la réformation, lorsque l’on pense aux nombreuses familles qui, par suite de négligence, ou par l’effet des guerres civiles, se sont trouvées dans l’impossibilité de remplir les lacunes de leur généalogie, dont la moindre entraînait condamnation.
Quelques autres maisons, et nous pourrions en citer plusieurs exemples, n’ayant eu, plusieurs générations consécutives, qu’un seul rejeton, furent privées de la preuve puissante fournies par les partages nobles.
De là ce grand nombre de désistements et de condamnations comme usurpateurs, de gens quelquefois de meilleure souche que leurs juges, ainsi que beaucoup l’on prouvé depuis.
Enfin, si l’on considère que la noblesse Bretonne, en général, a de tous temps été pauvre, l’on comprendra combien out dû être imparfaites les recherches de bon nombre de chefs de famille incapables de faire les sacrifices pécuniaires qu’elles exigeaient, et qui, le plus souvent, préféraient donner leur désistement, laissant à leurs enfants le soin de rétablir leur état nobiliaire.
L’on se décidait d’autan plus facilement à agir ainsi, que cet acte n’entraînait pas négation de noblesse. En effet, d’après les art. 51 et 52 de la Coutume de Bretagne, cette qualité ne pouvait se perdre dans cette province, ni par prescription, ni par dérogeance, ni par désistement ; leur seul effet était de suspendre ou d’assoupir les droits et privilèges de la noblesse. Dormit nobilitas, dit d’Argentré, sed non extinguitur.
Mais, comme l’auraient dû prévoir les chefs de famille désistés en 1668, il est arrivé que les titres qu’ils ne s’étaient pas donné la peine de rechercher, devinrent de plus en plus difficiles à trouver, à mesure que les années s’accumulèrent ; de telle sorte que bien souvent les descendants d’anciennes familles nobles se sont vus réduits, pour faire cesser cet état d’indécision, à acheter quelque office qui conférât la noblesse, ou à solliciter du souverain de nouvelles lettres patentes ou moyen desquelles ils acquissent cette noblesse à deux visages, dont parlent les anciens auteurs.
Cet qui atteste au reste la légèreté avec laquelle les arrêts de condamnation étaient rendus à cette époque, c’est que près de la moitié d’entre eux ont été annulés par des arrêts postérieurs, maintenant dans leur ancienne noblesse des personnes d’abord rejetées comme usurpatrices.
D’un autre côté, le nombre des maison nobles de Bretagne s’est considérablement accru au moyen des charges qui conféraient la noblesse, et bien que cette sorte d’anoblissement puisse avec quelque raison être considérée comme abusive, à cause du grand nombre de ces charges et de leur vénalité, les familles qui en ont profité n’en doivent pas moins figurer au rang des nobles. L’on jugera par l’aperçu suivant du nombre de celles qui ont pu ainsi acquérir la noblesse depuis la réformation de 1668.
Charges qui pouvaient conférer la noblesse dans la province de Bretagne
Secrétaire du roi – La plus importante sans contredit, et celle qui jouissait des plus grands privilèges, était la charge de Secrétaire du roi maison couronne de France. Ses prérogatives étaient telles, qu’en entrant en charge les secrétaires du roi, étaient réputés nobles de quatre race et capable de recevoir tous les ordres de chevalerie.
Il serait trop long de rapporter ici les divers arrêts et règlements qui modifièrent à diverses époques les privilèges attachés à cet office. Nous mentionnerons seulement les lettres patentes du roi, du 18 juillet 1784, registrées au parlement le 3 septembre suivant, par lesquelles S.M. attribue à ses conseillers en ses conseils, secrétaires des finances et greffiers du conseil privé, le droit et privilège de noblesse héréditaire.
Il faut dire au reste, à l’avantage de ce corps, qu’un grand nombre de familles d’ancienne noblesse a fourni des secrétaires du roi.
Trésorier – Les trésoriers et payeurs des gages des officiers des chancelleries jouissaient des mêmes privilèges.
Chancellerie – Les auditeurs, contrôleurs et autres officiers servant dans la chancellerie près le parlement de Bretagne, sont confirmés, d’après la déclaration du roi du 5 décembre 1672, dans tous les privilèges dont ils jouissent à l’instar des conseillers secrétaires du roi, suivant les édits et déclarations des années 1482, 1484, 1549, 1639 et 1669.
Parlement de Bretagne – Henri III, en créant cette cour souveraine, l’assimila à celle de Paris ; or cette dernière jouissait des privilèges attribués aux barons et gentilshommes du royaume. Nous allons, au reste, rapporter textuellement un édit de Louis XIV, rendu en octobre 1704, concernant tous les parlements du royaume.
« Le Roi ayant remarqué qu’un des avantages qui décore le plus les charges des officiers des cours supérieures du royaume est la noblesse qui a été attachée de tous temps, lorsque le père et le fils sont morts revêtus desdites charges, ou qu’ils les ont exercées pendant vingt ans, accorde aux officiers de chaque Cour de Parlement, Chambre des comptes, Cours des Aides, Conseils supérieurs et bureaux des finances du royaume quatre dispenses d’un degré de service, pour pouvoir acquérir la noblesse et la transmettre à leur postérité ; au moyen de quoi, après avoir servi vingt ans dans leurs offices, ou étant décédés revêtus d’yceux, eux, leurs veuves demeurant en viduité, et leurs enfants nés et à naître en loyal mariage, seront nobles et jouiront de tous les mêmes droits, privilèges, etc., dont jouissent les autres nobles de race du royaume, comme si leur père et aïeul étaient décédés revêtus de pareils offices, en prenant par chacun desdits officiers 300 livres effectives d’augmentation de gages au denier 20, sur les quittances du Trésor royal. »
Déjà le privilège de noblesse au premier degré avait été octroyé au parlement de Bretagne par une déclaration du roi, en avril 1659.
Nous devons ajouter qu’un grand nombre des officiers de ce parlement appartenaient aux anciennes familles nobles de la province.
Chambre des comptes – D’après l’édit du mois d’août 1669, l’exercice des charges de procureur général et de présidents en la Chambre des comptes de Bretagne (séante à Nantes), conférait la noblesse. - Par un autre édit du mois de décembre 1692, les présidents, maître, correcteurs et auditeurs en cette chambre furent maintenus dans ces privilèges.
Grand conseil – La noblesse au premier degré était attribuée aux présidents, aux conseillers et autres officiers de cette cour, par déclaration du mois d’août 1717, pourvu qu’ils eussent exercé lesdits offices vingt an, ou qu’ils mourussent en les possédants.
Bureaux des finance – Les officiers de ces bureaux, dans les généralités autres que celle de Paris, jouissaient de la noblesse, mais au cinquième degré seulement.
Noblesse comitive – Les docteurs-régents et professeurs en droit acquéraient aussi la noblesse à leur famille après vingt ans d’exercice, ainsi qu’il résulte de plusieurs lettres patentes de nos rois et particulièrement de celles accordées en septembre 1607, par Henri IV à Claude Froment, professeur en droit à Valence [1].
Maires et échevins de la ville de Nantes – François II créa, par lettres données en 1559, un corps, un collège et communauté dans la ville de Nantes, dont les habitants éliraient entre eux un maire tous les ans et dix échevins de trois en trois ans, lesquels jouiraient des qualités et privilèges de la noblesse. D’autres lettres du même prince, données en 1559, confirment ces officiers dans leur noblesse. Enfin, malgré l’arrêt du 28 janvier 1581, rendu en la chambre des comptes de Bretagne, lequel déclarait imposables à la taille les enfants des maires et échevins de Nantes, ces derniers ont continué à jouir de leurs anciens privilèges, dans la possession desquels les commissaires de la réformation de 1668 les ont maintenus.
Maires de la ville de Brest – Quelques auteurs s’accordent à dire que la charge de maire de la ville de Brest donnait la noblesse à ceux qui en étaient revêtus [2].
Noblesse militaire – Il existait encore un autre moyen d’acquérir la noblesse, moyen d’autant plus supérieur aux précédents, qu’ici cet honneur n’avait pas une source vénale, mais la juste récompense du sang versé pour le pays ; nous voulons parler de la noblesse militaire.
Anciennement, comme nous l’avons dit, la carrière des armes, était départie à la noblesse, et les quelques non-nobles qui en faisaient profession étaient anoblis de plein droit [3].
Dix années de services militaires suffisaient encore, dans le XVIe siècle, pour faire jouir des droits et exemptions réservés aux nobles, ainsi que le porte un arrêt de la Cour des aides de Paris, rendu le 17 juillet 1583.
Mais les guerres civiles ayant donné naissance à une foule d’abus, un grand nombre d’individus de toutes professions, en profitèrent pour se glisser dans les rangs des gentilshommes et en usurper les privilèges.
Cet état des choses, aussi préjudiciable aux nobles qu’aux autre sujets du royaume, porta Henri IV à supprimer, par édit de mars 1600, la noblesse acquise au premier degré par le fait des armes. Ce célèbre édit accorda néanmoins d’importants avantages à ceux dont les services militaires le méritaient véritablement. Il résulte même des dispositions de l’art. 25, que celui qui est issu d’un aïeul et d’un père ayant fait profession des armes, peut prendre le titre d’écuyer et s’insérer au corps de la noblesse. Néanmoins les dispositions de cet articles ayant été entièrement modifiées par divers arrêts postérieurs, la noblesse militaire dut être considérée comme abolie.
Elle fut solennellement rétablie, par un édit du mois de novembre 1750, registré au Parlement le 25 du même mois.
Nous regrettons de ne pouvoir, à cause de sa longueur, relater ici en entier cet édit « qui, dit le président Hainault, a éternisé le règne de Louis XV ».
En voici néanmoins les principales dispositions :
Article II
Tous officiers généraux non nobles, actuellement au services, seront et demeureront anoblis, avec toute leur postérité née et à naître en légitime mariage.
Article III
Veut Sa Majesté qu’à l’avenir le grade d’officier général confirme de droit la noblesse transmissible.
Article VIII
Les officiers devenus capitaines et chevaliers de l’ordre de Saint-Louis, que leurs blessures mettent hors d’état de continuer leurs services, demeureront dispensés du temps qui en restera lors à courir (Voy. la note suivante)
Article X
Tous officier né en légitime mariage, dont le père et l’aïeul auront acquis l’exemption de taille, en exécution des articles ci-dessus, sera noble de droit, après toutefois qu’il aura été par Sa Majesté créé chevalier de l’ordre de Saint-Louis, qu’il aura servi le temps ci-dessus prescrit [4], ou qu’il aura profité de la dispense accordée par l’article 8.
Article XI
La noblesse acquise en vertu de l’article précédent, passera de droit aux enfants légitimes de ceux qui y sont parvenus, même à ceux qui seront nés avant que leurs pères ne soient devenus nobles ; et si l’officier qui remplit ce troisième degré meurt dans le cas de l’article 9 (c’est-à-dire, s’il meurt au service du Roi, après être parvenu au grade de capitaine), il aura acquis la noblesse.
Commissaire ordinaires provinciaux des guerres – D’après l’édit du roi, de mars 1704, confirmé en octobre 1709, et portant sur les 130 commissaires des guerres, alors en charge ou qui exerceraient par le suite, Sa Majesté veut qu’ils fassent souche de noblesse, lorsqu’eux et leurs enfants, successivement et sans interruption, auront possédé et exercé lesdits offices, pendant vingt années, en sorte que, comptant les services du père et ceux des enfants, ensemble se trouveront vingt années de services entre eux. - Les deux syndic dudit ordre, par déclaration du 5 mai 1771, jouissent des mêmes privilèges.
Secrétaires et juge du point d’honneur
Après avoir indiqué sommairement les divers moyens de parvenir à la noblesse, nous croyons être agréable à nos lecteurs en leur offrant le tableau détaillé des charges, offices, ordres, etc., qui exigeaient justification ou preuve de noblesse. Nous emprunterons la plus grande partie de cette notice à l’ouvrage si consciencieux de Chérin, généalogiste des ordres du roi en 1778.
Tableau des différentes preuves de noblesse qui se faisaient en France
Ordres de Chevalerie et Confréries nobles
- L’ordre du Saint-Esprit exigeait la preuve de quatre degrés [5],
- L’ordre de Saint-Michel, — trois degrés,
- L’ordre de Saint-Lazare, — neuf degrés, sans principe connu,
- L’ordre du Mont-Carmel [6], — quatre degrés,
- L’ordre de Malte [7], — huit quartiers paternels et huit maternels [8],
- Confrérie de Saint-Georges, en Franche-Comté, — seize quartiers,
- Confrérie de Saint-Hubert-de-Bar, — cinq degrés, non compris le présent,
Honneurs de la Cour
Pour obtenir les honneurs de la Cour, il fallait remonter jusqu’à 1400 sans anoblissement connu.
Ces honneurs étaient, pour les dames, d’être présentées au roi, à la reine et à la famille royale ; pour les hommes, de monter dans les carrosses du roi et de chasser avec Sa Majesté, après avoir préalablement été présentés. — L’on exceptait des preuves de Cour ; 1° les descendants de Maréchaux de France, des Chevaliers des ordres du roi, et des ministres ; 2° ceux dont la noblesse avait pour principe un anoblissement accordé pour des services signalés rendus à l’état ; 3° les personnes que le roi jugeait à propos d’admettre, en les dispensant de faire leurs preuves, ce qui se voyait très-rarement,
Maison du Roi, de la Reine, de Monsieur, etc.
- Sous-Lieutenants des Gardes du Corps, — 1400, sans anoblissement connu,
- Gardes du Corps, Mousquetaires, Gendarmes de la Garde, — naissance noble,
- Pages de la Grande Écurie, - 1550, sans anoblissement connu,
- Écuyers, — deux cents ans de possession de noblesse,
- Pages et Écuyers de la maison de la Reine et de Monsieur, — deux cents ans,
- Pages et Écuyers de la maison du duc d’Orléans et du prince de Condé, — 1550, sans anoblissement.
Emplois Militaires
- Troupes réglées et Élèves de la Marine, — quatre degrés,
- Troupes des Colonies, — trois degrés,
- Sous-Lieutenants du régiment des Gardes-Françaises, — cinq degrés,
- Lieutenant des Maréchaux de France, — quatre degrés,
- Cadet-Gentilhomme, — preuve de naissance noble,
- Ban et Arrière-Ban [9], — naissance noble ou anoblissement.
Charges de Magistrature
- Lieutenant général d’Epée. — L’office héréditaire de Lieutenant général d’Épée, en chaque Bailliage et Sénéchaussée du royaume, créé par édit du mois d’octobre 1703, n’était possédé que par des personnes nobles, auxquelles il était permis de prendre la qualité de chevalier,
- Conseillers et Chevaliers d’Honneur. — L’édit du roi, du mois de mars 1691, porte création d’un Conseiller chevalier d’honneur dans chacun des présidiaux du royaume, « lequel sera tenu de faire preuve de noblesse, par-devant les officiers du Présidial dans lequel il aura séance, immédiatement après les lieutenants-généraux, présidents et autres chefs desdites compagnies, et avant les conseillers titulaires et honoraires, et même avant les prévois royaux qui pourraient avoir séance dans lesdits présidiaux. »
En 1702, le roi institua en titre d’offices formés et héréditaires, deux Chevaliers d’honneur dans chacun des parlements, chambres des comptes et Cours des aides du royaume, et un dans chacun des bureaux des finances, « lesquels ne pourront être pourvus desdits offices qu’après avoir fait preuve de leur noblesse entre les mains du sieur d’Hozier, juge général des armes et blasons. »
- Baillis et Sénéchaux des Provinces. — D’après l’édit rendu par le roi Henri III, au mois de mai 1579, ces officiers devaient tous être gentilshommes de nom et d’armes.
Maisons d’Éducation
- Écoles Royales Militaires, — quatre degrés,
- Collèges de la Flèche, de Rennes, Mazarin ; Séminaire de Joyeuse, — quatre degrés,
- Maison Royale de Saint-Cyr,— cent quarante ans de possession de noblesse,
- Maison Royale de l’Enfant-Jésus, — deux cents ans de possession de noblesse,
- Maison de Demoiselles de Rennes, — cinq degrés paternels.
Chapitres Nobles d’Hommes
- Ainay, — cent ans de noblesse paternelle,
- Aix, — preuve de naissance noble,
- Amboise, — preuve d’ancienne noblesse,
- Bar (Saint-Maxe de), — trois degrés,
- Baume-les-Messians, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Besançon, —seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Brioude (Saint-Julien de), — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Gigny, — quatre quartiers sans les alliances du côté paternel, et quatre avec -* les alliances du côté maternel,
- Lescar, — preuve de naissance noble,
- Lure et Murback, — seize quartiers, huit paternels et huit maternels,
- Lyon (Saint-Jean de), — huit degrés, quatre paternels et quatre maternels,
- Maçon (Saint-Pierre de), - quatre degrés tant paternels que maternels,
- Metz, — trois degrés,
- Nancy, — quatre degrés,
- Saint-Claude, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Saint-Diez, — trois degrés,
- Saint-Pierre et Saint-Chef de Vienne, — neuf degrés du côté paternel et du côté maternel,
- Saint-Victor de Marseille, — cent cinquante ans de possession de noblesse,
- Savigny, — quatre degrés,
- Strasbourg, — huit degrés de haute noblesse,
- Toul, — trois degrés.
Chapitres Nobles de Femmes
- Alix, — huit degrés paternels sans anoblissement, et trois degrés maternels,
- Andlaw, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels d’ancienne chevalerie,
- Argentière (L’) ou Notre-Dame-de-Coize, — huit degrés paternels et trois maternels,
- Avesne, — même preuve que pour Andlaw,
- Baume-les-Dames, — Id.,
- Blesle (en Auvergne), — quatre degrés,
- Bouxières-aux-Dames, — preuve de noblesse d’ancienne chevalerie,
- Château-Châlons, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Denain, — seize quartiers de noblesse ancienne et militaire,
- Epinal, — deux cents ans de noblesse chevaleresque des deux côtés,
- Estrun, — huit quartiers ; quatre paternels et quatre maternels,
- Leigneux, — cinq degrés,
- Lons-le-Saulnier, — huit quartiers paternels et huit maternels,
- Loutre, — preuve de naissance noble,
- Maubeuge, — quatre quartiers, tant paternels que maternels,
- Migette, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Montfleury, — quatre degrés,
- Montigny, — huit quartiers paternels et quatre maternels,
- Neuville, — neuf degrés paternels,
- Poussay, — seize quartiers ; huit paternels et huit maternels,
- Remiremont, — deux cents ans de possession de noblesse,
- Ronceray, — huit quartiers ; quatre paternels et quatre maternels,
- Saint-Martin-de-Salles, — huit degrés.
États de Bretagne
L’art. 11 de la déclaration du 26 juin 1736, porte : « N’auront entrée et séance dans l’ordre de la noblesse, que ceux qui auront au moins cent ans de noblesse et de gouvernement noble, non contesté, et dont l’ayeul et le père auront été en droit de partager noblement, à peine, contre les contrevenants, d’être exclus de l’assemblée, et leurs noms rayés sur les registres. »
Nous avons eu égard à ces divers moyens de prouver la noblesse, pour la composition de notre Armorial, mais avant d’en livrer les pages à des noms nouveaux, nous avons examiné scrupuleusement les droits qu’ils apportaient à l’appui de leur prétention , et nous croyons pouvoir affirmer que toutes les familles mentionnées dans ce livre, sont en possession d’une noblesse incontestable. Du reste, à bien peu d’exceptions près, il est le produit de consciencieuses recherches dans les meilleurs auteurs qui ont écrit sur la noblesse ; et afin de rassurer complètement ceux de nos lecteurs qui pourraient croire à un travail superficiel de notre part, nous allons leur indiquer quelques-unes des sources auxquelles nous avons puisé.
Ouvrages imprimés
- Histoires de Bretagne. (D. Lobineau. - D. Morice.)
- L’Armorial Breton, par Guy-le-Borgne.
- Mémoire sur la Noblesse de Bretagne, par le P. T. de St-Luc.
- Ancien Nobiliaire de l’Evéché de Léon.
- Arrêtés et Protestations de la Noblesse de Bretagne.
- Grand Armoriai de France, par d’Hozier.
- Indicateur Nobiliaire, par le président d’Hozier.
- Armoriai de France, par Du Buisson.
- Armoriai de l’Empire Français, par Simon.
- Dictionnaire delà Noblesse, par La Chesnay des Bois.
- Catalogue des Chevaliers de Malte, par Vertot.
- Martyrologe des Chevaliers de Malle, par Goussencourt.
- Méthode de Blason, par le père Ménestrier (édit. de 1696).
- Gallia Christiana.
- Dictionnaire des Gaules, par Moreri.
- Dictionnaire Héraldique, par Chevillard.
- Tablettes Historiques et Généalogiques, etc. , par Chazot.
- Dictionnaire des Annoblissements.
- Étrennes à la Npblesse, par La Chesnay des Bois.
- La Science Héraldique, par Vulson La Colombière.
- La Vraie Science des Armoiries, par Paillot.
- Traité de la Noblesse, par La Roque.
- Abrégé Chronologique, etc. , par Chérin.
- Histoire des Grands Officiers de la Couronne, par le P. Anselme.
- Histoire Chronologique de la Grande Chancellerie de France, par Tessereau.
- La Vie des Saints de Bretagne, par Albert le Grand.
- Histoire Généalogique des maisons illustres de Bretagne, par le P. du Paz.
Ouvrages manuscrits
- Anciennes Réformations de la Noblesse de Bretagne aux XVe et XVIe siècles.
- Réformation Générale de la Noblesse de Bretagne (1668).
- Recueil de Maintenues accordées en Bretagne depuis 1668, tant par lettres, que par arrêts ou jugements rendus à l’Intendance. (Ce curieux manuscrit que l’on croit être de M. Des Nos des Fossés, se trouve à la Bibliothèque du Roi.)
- L’Ancien Hérault Breton.
- Précis des Délibérations des États de Bretagne depuis 1567 jusqu’en 1762.
- Collection sur les Provinces de France, par l’abbé Dangeau.
- Preuves du Cabinet des Ordres du Roi.
- Catalogue des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
- Armoriai général de France, dressé en vertu de l’ordonnance du mois de novembre 1696. (Manuscrit unique).
Nous avons adopté un plan uniforme pour la rédaction de chacun des articles qui composent cet Armorial ; ainsi telle maison qui compte des princes, ducs, marquis, comtes, vicomtes, barons ou chevaliers, se trouve confondue avec telle autre de simples écuyers, sans qu’il soit possible de les reconnaître. Cette mesure nous a été dictée par la crainte d’omettre, bien involontairement, quelques-unes des premières. En effet, quelques efforts que nous eussions pu faire, il nous eût été impossible de mentionner toutes les familles qui portent des titres aujourd’hui ; car, bien qu’anciennement la noblesse bretonne fût la moins titrée de France, à cause de l’isolement dans lequel vivaient la plupart des gentilshommes de la province, depuis Louis XIV, les rois ont tellement prodigué les titres de Politesse ; que maintenant il est impossible d’établir la ligne de démarcation entre la noblesse titrée et celle qui ne l’est pas.
Nous n’avons pas indiqué après le nom de chaque famille la source où nous avons puisé la preuve de sa noblesse, ni les différentes réformations par lesquelles elle a passé, ni les dates des arrêts qu’elle a obtenus, par la raison qu’un grand nombre de ces familles ont été d’abord déboutées comme usurpatrices et qu’il eût été nécessaire de relater des arrêts aussi fâcheux pour les maisons que l’on a ainsi suspectées, que pour les juges qui se sont si souvent et si grossièrement trompés. D’ailleurs, les personnes auxquelles la garantie morale que leur offre l’auteur ne semblerait pas suffisante, pourront consulter les ouvrages dont le catalogue précède, et elles y trouveront, à bien peu d’exceptions près, la preuve qu’elles y chercheraient. Pour ces quelques exceptions, qui sont fournies en général par les familles anoblies nouvellement, nous nous engageons à donner toutes les explications nécessaires aux personnes qui voudront bien nous faire part de leurs doutes.
Nous avons admis parmi les familles nobles de Bretagne un certain nombre de maisons dont l’origine lui est étrangère, mais qui ont en quelque sorte acquis droit de naturalisation par leur établissement dans la province et par les alliances qu’elles y ont contractées. D’ailleurs nous avons toujours indiqué le pays d’où elles sont originaires, en relatant quelques-uns des fiefs qu’elles y ont possédés ou qu’elles y possèdent encore, et nous avons accompagné le nom de ces familles, le plus souvent qu’il nous a été possible, d’une note justificative , montrant que non-seulement elles sont dignes de figurer dans ce recueil spécial, mais encore, que la plupart d’entr’elles appartiennent à de très-anciennes et très-illustres maisons.
Il nous a paru inutile et impossible de suivre l’exemple des anciens auteurs qui ont presque toujours désigné la paroisse et l’évêché qu’habitait chaque famille noble ; car quand bien même les divisions territoriales n’auraient pas changé depuis cette époque, ces indications seraient aujourd’hui inexactes pour le plus grand nombre, peu de familles étant restées dans leur pays originaire, soit qu’elles aient acquis d’autres biens, soit qu’elles aient formé de nouvelles branches, soit enfin qu’appelées à recueillir des héritages, elles se soient fixées dans les lieux où les retenaient de nouveaux intérêts.
Quant aux fiefs dont les noms ont été pris en surnom par les branches des familles, loin de les rejeter, nous en avons plus que doublé le nombre par suite de nos recherches dans les ouvrages imprimés ou manuscrits conservés dans les bibliothèques publiques, et grâce aux intéressants documents que plusieurs personnes ont bien voulu nous communiquer [10]. Nous avons pensé qu’en agissant ainsi nous faciliterions l’étude des anciennes chartres bretonnes, dans lesquelles les maisons nobles ne sont souvent désignées que par des surnoms. Les fiefs [11] fournissent de plus, un moyen sûr de reconnaître les alliances des familles, et à ce titre seul ils devaient être recherchés avec soin.
Par la même raison, nous avons indiqué les changements qu’ont subis les armes des familles, ainsi que les différentes manières de les blasonner. Quelques-unes de ces armoiries sont tellement défigurées dans les anciens auteurs, que nous avons souvent cru devoir en changer l’énonciation, afin de les rendre plus conformes aux règles du blason.
Plusieurs maisons sont indiquées sans leurs armoiries ; il nous a été impossible de remplir cette lacune, quelques recherches que nous ayons faites, et bien que leur noblesse et fort souvent leur ancienneté nous soient prouvées.
L’armorial de Guy-le-Borgne se trouve en entier dans ce livre et nous n’en avons retranché que les noms qui s’appliquaient évidemment à des fiefs. Bien que cet auteur avoue lui-même qu’un petit nombre des familles dont il parle, n’appartient pas à la noblesse, mais à la haute bourgeoisie, nous les avons admises toutes sans distinction ; car en outre de la difficulté qu’il y avait à les distinguer, sans nous exposer à commettre quelque erreur, les noms de ces maisons sont mêlés à ceux de la noblesse depuis plus d’un siècle, non-seulement dans les pages de l’Armorial Breton, mais aussi dans les alliances des familles.
Avant de terminer, nous devons dire que nous ne regardons pas ce nouvel Armorial comme complet, car nous pensons qu’il est impossible d’obtenir la perfection dans ce genre. En effet, nous avons montré de combien de manières la noblesse pouvait s’acquérir ; si l’on pense de plus aux nouveaux anoblissements qui ont été accordés par l’Empire et la Restauration et à ceux qui s’obtiennent encore aujourd’hui, l’on comprendra bien facilement qu’il est impossible de ne pas commettre d’omissions, dans la nomenclature des maisons nobles d’une province aussi étendue que l’ancienne Bretagne.
Nous devons aussi avouer que le manuscrit d’où nous avons extrait les arrêts de maintenue rendus, soit en la chambre du conseil, soit à l’intendance, ou par lettres-patentes, ne va guère au-delà de 1740, de sorte qu’il doit nous manquer plusieurs de ces arrêts.
Nous prions, en conséquence, les familles qui, ayant droit de figurer dans ce recueil, n’y seraient pas inscrites de nous transmettre leurs preuves, et nous espérons que grâce aux documents qu’elles voudront bien nous communiquer [12], nous serons à même, le cas échéant, de rendre dans une seconde édition notre travail moins imparfait, et par conséquent plus digne d’être offert à nos compatriotes dont nous serions heureux d’obtenir l’approbation.
Liste des seigneurs bretons [13] dont les noms et les armes
Figurent aux Salles des Croisades du Musée historique de Versailles
avec la date que porte chaque écusson
- Alain IV, dit Fergent, duc de Bretagne (croisé en 1096).
D’hermines plein. - Ancenis, Chotard d’ (1096).
De gueules, à trois quintefeuilles d’hermines. - Angle, Raoul de l’ (1190).
D’azur, au sautoir d’or, accompagné de quatre billettes de même. - Antenaise, Hamelin et Geoffroy d’ (1190).
D’argent, à l’aigle éployée de gueules, au vol abaissé. - Audren, Raoul (1248).
De gueules, à trois tours crénelées d’or, maçonnées de sable. - Beaumez, Hugues de (1202).
De gueules, à la croix engreslée d’or. - Beaupoil, Hervé et Geoffroy de (1248).
De gueules, à trois accouples d’argent en pal, les liens d’azur tournés en fasce. - Boisbaudry, Allain de (1248).
D’or, à deux fasces de sable chargées de cinq besans d’argent, trois sur la première et deux sur la seconde. - Boisberthelot, Hervé de (1218).
Écartelé d’or et de gueules. - Boisbily, Geoffroy de (1218).
De gueules, à neuf étoiles d’or. - Boisgeslin, Thomas de (1218).
Écartelé aux 1 et 4 de gueules, à la molette d’argent ; aux 2 et 3 d’azur plein. - Poispéan, Pierre de (1248).
Écartelé aux 1 et 4 d’argent, semé de fleurs de lys d’azur ; aux 2 et 3 d’or fretté de gueules. - Bourdonnaye, Olivier de la (1248).
De gueules, à trois bourdons d’argent. - Bruc, Guethénoc de (1190).
D’argent, à la rose de six feuilles de gueules boutonnée d’or. - Budes, Hervé (1218).
D’or, au pin de sinople, accosté de deux fleurs de lys de gueules. - Carné, Olivier de (1218).
D’or, à deux fasces de gueules. - Chabot, Sébran, seigneur de Vouvans (1147).
D’or, à trois chabots de gueules. - Champagné, Juhel de (1190).
D’hermines, au chef de gueules. - Chateaubriand, Geoffroy V, baron de (1248).
De gueules, semé de fleurs de lys d’or. - Chrestien, Hervé (1218).
De sinople, à la fasce d’or, accompagnée de trois heaumes de profil de même. - Clerc, Guillaume et Humbert le (1190).
D’argent, à la croix de gueules bordée d’une engreslure de sable, cantonnée de quatre aiglettes de même, becquées et membrées de gueules. - Coetivy, Prégent II, sire de (1270).
Fascé d’or et de sable. - Coetlosquet, Bertrand de (1248).
De sable, semé de billettes d’argent ; au lion morné de même. - Coetnempren, Raoul de (1248).
D’argent à trois tours crénelées de quatre pièces de gueules. - Coaskaer, Huon de (1248).
Écartelé aux 1 et 4 d’or, au sanglier effrayé de sable ; aux 2 et 3 contre-écartelé d’or et d’azur. - Couedic, Henry du (1248).
D’argent, à une branche de châtaignier d’azur, feuillée de trois pièces. - Courson, Robert de (1248).
D’or, à trois chouettes de sable, becquées et membrées de gueules. - Dinan, Rivallon de (1116).
De gueules, à quatre fusées d’hermines posées en fasce, accompagnées de six besans de même, trois en chef et trois en pointe. - Dol, Jean de (1147).
Écartelé d’argent et de gueules. - Dreux dit Mauclerc, Pierre de, duc de Bretagne (1250).
Échiqueté d’or et d’azur ; au franc quartier d’hermines, à la bordure de gueules. - Féron, Payen (1248).
D’azur, à six billettes d’argent. - Freslon, Payen (1248).
D’argent, à la fasce de gueules, accompagnée de six ancolies d’azur, tigées de gueules, trois en chef et trois en pointe. - Gauteron, Payen (1248).
D’azur, à six coquilles d’argent. - Gayclip ou Waglip, Geoffroy (aïeul du célèbre Connétable Bertrand du Guesclin) (1180).
D’argent, à l’aigle éployée de sable, couronnée d’or. - Goulaine, Geoffroy de (1248).
Mi-parti de France et d’Angleterre. - Gourcuff, Guillaume de (1218).
D’azur, à la croix patée d’argent, chargée eu cœur d’un croissant de gueules. - Gourjault, Hugues (1218).
De gueules, au croissant d’argent. - Goyon, Guillaume de (1248).
D’argent, au lion de gueules. - Hersart, Guillaume (1248).
D’or, à la herse de labour de sable. - Kergariou, Guillaume de (1218).
D’argent, fretté de gueules ; au franc quartier de pourpre. - Kergorlay, Pierre de (1270).
Vairé d’or et de gueules. - Kuerguelen, Hervé de (1218).
D’argent, à trois fasces de gueules, surmontées de quatre mouchetures d’hermines. - Kerouartz, Macé de (1218).
D’argent, à la roue de sable à cinq rais, accompagnée de trois croisettes de même. - Kersaliou, Geoffroy de (1218).
Fascé d’argent et de gueules ; au lion de sable, armé et lampassé d’or. - Kersauson, Robert de (1248).
De gueules, au fermai ! d’argent. - Lamballe, Conan, fils du comte de (1096).
D’hermines, la bordure de gueules. - Laval, Guy III, sire de (1096).
De gueules, au léopard d’or. - Léon, Hervé de (1096).
D’or, au lion de sable. - Lohéac, Riou de (1096).
De contre-vair, de six pièces. - Long, Henry et Hamon le (1218).
D’or, à une quintefenille de sable. - Lorgeril, Alain de (1248).
De gueules, au chevron d’argent, chargé de cinq mouchetures d’hermines, et accompagné de trois molettes d’or. - Marhallach, Jean du (1248).
D’or, à trois poteaux de gueules. - Mauléon, Savari de (1211).
De gueules, au lion d’argent. - Montalembert, Aymeric et Guillaume de (1248).
D’or, à la croix ancrée de sable. - Montbourcher, Geoffroy de (1248).
D’or, à trois channes de gueules. - Moussaye, Raoul de la (1218).
D’or, frette d’azur. - Nos, Roland des (1218).
D’argent, au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules. - Osmont, Jean d’ (1190).
D’argent, au lion de sable, armé, lampassé et couronné d’or ; parti au deuxième de gueules, au vol d’hermines. - Planche, Geoffroy de la (1190).
De sable, à cinq fasces ondées d’argent. - Plessis, Geoffroy du (1248).
D’argent, à une bande de gueules , chargée de trois macles d’or, surmontée d’un lion du second, armé, lampassé et couronné d’or. - Porcelet, Bertrand (109K).
D’or, au porcelet de sable. - Porte, Harduin de la (1190).
De gueules, au croissant d’argent, chargé de cinq mouchetures d’hermines. - Puy, Hugues du (1096).
D’or, au lion de gueules, armé et lampassé d’azur. - Quatrebarbes, Foulques de (1218).
De sable, à la bande d’argent accompagnée de deux cotices de même. - Québriac, Jean de ( 1248).
D’azur, à trois fleurs de lys d’argent. - Quelen, Eudes de (1248).
Burelé d’argent et de gueules, de dix pièces. - Rieux, Gilles de (1148).
D’azur, à dix besans d’or, posés 3, 3, 3 et 1. - Roche, Carbonnel et Galhard de la (1248).
De gueules, à trois rocs d’échiquier d’or. - Rohan, Alain IV, dit le Jeune, vicomte de (1190).
De gueules, à sept macles d’or. - Rostrenen, Geoffroy de (1270).
D’hermines, à trois fasces de gueules. - Rouge, Olivier de (1248).
De gueules, à la croix patée et alésée d’argent. - Saint-Gilles, Hervé de (1248).
D’azur, semé de fleurs de lys d’argent. - Saint-Pern, Hervé de (1248).
D’azur, à dix billettes percées d’argent, posées 4, 3, 2 et 1. - Sesmaisons, Hervé de (1248).
De gueules, à trois maisons d’or. - Siochan, Hervé de (1248).
De gueules, à l’annelet d’or, traversé par quatre fers de lance réunis en sautoir. - Thezan, Bertrand de (1248).
Écartelé, d’or et de gueules. - Verger, Aymeric du (1248).
De sinople, à la croix d’argent cantonnée de quatre coquilles de même et chargée en cœur d’une coquille de sinople. - Vicomte, Macé le (1248).
D’azur, au croissant d’or. - Villiers De L’isle-adam, Philippe de (1521).
Écartelé aux 1 et 4 de la religion ; aux 2 et 3 d’or, au chef d’azur, à un dextrochère d’hermines, brochant sur le tout, qui est de Villiers de l’Isle-Adam. - Visdelou, Guillaume de (1248).
D’or, à trois têtes de loup arrachées de sable, lampassées de gueules. - Vitré, André de (1248).
De gueules, au lion contourné et couronné d’argent.
[1] NdT : ceci ne s’applique pas à la Bretagne car Jean Fouchart, sieur de La Grée, docteur de l’université de Nantes, recteur d’icelle, faisant pour lui et les autres docteurs de l’université, fut débouté de la qualité de noble et d’écuyer le 07/11/1668, Jacques Barrin étant rapporteur.
[2] NdT : la mairie de Brest n’a jamais anobli.
[3] Voyez les édits portant règlement sur le fait des tailles : Chérin, Agrégé chron. ; M. le président Hainault, Histoire chron., etc.
[4] Trente ans de services non interrompus, dont vingt ans dans la commission de capitaine (Art. 4)
[5] On entend par degré de noblesse la distance qui sépare le fils du père, et ainsi de suite, en remontant en ligne directe ascendante et descendante, de manière que l’anobli fait dans sa ligne le premier degré, ses enfants le deuxième, ses petits-enfants le troisième , etc.
[6] Les deux ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel furent réunis le 31 octobre 1608 ; la preuve fut celle exigée dans l’ordre de Malte.
[7] Dans l’ordre, de Malte, ainsi que dans celui de Saint-Lazare et du Mont-Carmel, il y avait des Frères servants d’armes ou chevaliers du troisième rang.—Ils portaient l’épée et combattaient comme les chevaliers, mais il n’était pas nécessaire qu’ils prouvassent la même noblesse que ceux-ci.—Ils étaient néanmoins gentilshommes, mais leur noblesse n’était exigée que du côté paternel. (Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse.)
[8] L’on appelle quartiers les auteurs nobles dont descend celui qui fait la preuve. La progression qui se fait dans la production des quartiers, par rapport aux degrés, est celle que l’on nomme géométrique. Ainsi un degré produit deux quartiers, deux degrés quatre quartiers, etc. ; en effet, le présenté produit son père et sa mère, puis le père et la mère de son père et le père et la mère de sa mère ; il passe ensuite à ses bisaïeux paternels et maternels pour lesquels il procède de même. — L’on arrive ainsi à des chiffres vraiment incroyables au premier abord. Ainsi, par exemple, le roi Louis XVIII étant au vingt-neuvième degré de Robert-le-Fort, son vingt-sixième aïeul, produit 268,435,456 quartiers.
[9] Les certificats de service dans l’arrière-ban sont au nombre des titres constitutifs de noblesse. (Voy. Chérin, Discours préliminaire.)
[10] Nous saisissons avec plaisir cette occasion, pour remercier personnellement M. le vicomte D. Thezan de Gaussan, dont les connaissances en matières héraldiques nous ont été bien souvent de la plus grande utilité.
[11] Un grand nombre de ces noms de fiefs seront peut-être estropiés, car les divers auteurs dont nous les avons extraits ont tous varié sur leur orthographe. Nous n’avons pu faire, dans ce cas, rien de mieux que de choisir ceux qui nous semblaient avoir le plus de nationalité dans les désinences.
[12] Écrire franco à l’auteur, rue Neuve-des-Mathurins, n° 17, à Paris ; et, passé le mois de juin, à Morlaix (Finistère). Les pièces doivent être envoyées ou originales ou par copies légalisées, et les généalogies signées et scellées.
[13] Quelques omissions s’étant glissées dans le cours de notre ouvrage, nous avons cru devoir dresser ici une nomenclature complète des seigneurs bretons qui prirent part aux guerres d’outre-mer, et dont les noms se trouvent inscrits dans les galeries de Versailles ; il nous a paru juste d’y joindre les chevaliers d’origine étrangère dont les maisons ont depuis formé des établissements en Bretagne.