Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Vue de Morlaix et de l'église Saint-Martin (XVIIIe-XIXe.)
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Harangue du maréchal d’Estrées (1736)

Samedi 19 août 2017, transcription de Armand Chateaugiron.

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Source

Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Clairembault 1066, fol. 88.

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Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Clairembault 1066, fol. 88, transcrit par Armand Chateaugiron, 2017, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 8 octobre 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article291.

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Harangue du maréchal d’Estrées (1736)
283.7 kio.

Messieurs,

Toutes les affaires importantes qu’il y a eu à traitter dans cette assemblée ayant été terminées avec autant de sagesse que de dilligence, il est temps de nous separer et de vous permettre de retourner dans le sein de vos familles pour y gouter un repos que vous n’avez interrompu que pour vous livrer en bon cytoyens aux soins des affaires d’une province qui nous a confié ses interêst.

Qu’elle doit être vôtre satisfaction d’y avoir si bien reussi et d’avoir en meme tems donné à votre souverain des preuves si publiques de vôtre respect et de votre affection pour sa personne, ainsy que de votre obeissance pour tout ce qui est emané de son autorité.

Quelle gloire n’aurez vous point d’avoir seu si parfaitement demesler les artifices de quelques esprits remuans qui sous la fausse aparence de deffendre vos interests, n’avoient songé qu’à vous seduire et à vous preparer peut-être, les plus grands malheurs.

La sagesse des trois ordres a prévalu sur ces mauvaises influences, et cette bonne et nombreuse noblesse qui a assisté à cette assemblée ne s’est laissée conduire que par les lumieres de la raison et par les sentimens élevés de son cœur, conformes à ceux de sa naissance.

Je vous ai deja temoigné, messieurs, par ordre de Sa Majesté, la satisfaction qu’elle a eu d’une conduite qui luy a été si agréable et le desir qu’elle a de faire sentir les effets de ses bontés à une province qu’elle affectionne.

[fol. 88v] Je fortifierai ces dispositions favorables par le compte que j’aurai l’honneur de luy rendre de ce qui s’est passé dans cette assemblée et je n’oublierai rien de tout ce qui pourra en relever le merite.

Le roy sera instruit par moy du desir qu’elle a de luy plaire et combien cette grande noblesse dont l’attachement luy est si cher, a cherché à se distinguer dans tout ce qu’elle a entrevu quy pouroit luy être agreable.

La declaration si sage que vous avés enregistrée est une preuve de sa bonté ; elle n’a d’autre objet que de rendre cette assemblée plus respectable et de purger l’ordre de la noblesse d’un nombre de sujets qui la deshonorent et quy ne meritent pas par leur naissance d’avoir l’honneur d’y être admis. Contribuez de votre part à son entiere exécution et soiez bien persuadés que le roy ne veut employer son autorité que pour procurer vos avantages.

Permettez moy, messieurs, de vous temoigner combien je suis touché des marques d’amitié et de confiance que vous m’avez donnés. J’en connois tout le prix et je n’en perdrai jamais la memoire. J’oze dire que je les merite par la pureté et le desinteressement de mes sentimens pour une province que j’honore infiniment et qui me sera toujours chere. Je ne scais pas si l’état de ma santé me permettra de me retrouver avec vous à votre premiere assemblée, mais j’y serai present par mon cœur, et quoy qu’absent, je n’en serai pas moins attentif à ses interest et vous me trouverez en toutes occasions disposé à les apuyer.