Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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La Roche-Jagu en Ploëzal, édifié en 1405 par Catherine de Troguindy après autorisation du duc Jean V.
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Quifistre (de) - Réformation de la noblesse (1670)

Jeudi 4 octobre 2012, texte saisi par Amaury de la Pinsonnais.

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La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome I, p. 476-486.

Citer cet article

La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome I, p. 476-486, 2012, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 29 mars 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article784.

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Quifistre (de) - Réformation de la noblesse (1670)
127 kio.

Seigneurs de Tremoart, de Bavallan, de Trebiguet, de Brai, etc...

Quifistre (de)
D’argent à trois fasces de sable

Extrait des registres de la Chambre etablie par le Roi pour la reformation de la Noblesse en la province de Bretagne, par lettres patentes de Sa Majesté du mois de Janvier 1668, verifiees en Parlement le 30e Juin ensuivant :

Entre le Procureur General du Roi, demandeur d’une part.

Et messire François-Jaques de Quifistre, chevalier, sieur de Tremoart, chef du nom et d’armes de Quifistre, Giles de Quifistre, son frere puisné, et Jean de Quifistre, son oncle, faisant pour Anonime de Quifistre, son ainé, Olivier et Jaques de Quifistre, ses puisnes, demeurans, savoir lesd. François-Jaques et Giles en leur maison et manoir de Tremoart, paroisse de Berric, eveché de Vannes, et led. Jean et ses enfans en la ville de Vannes, defendeurs, d’autre  [1].

[p. 477] Vu par la Chambre :

La declaration faite au Grefe d’icelle par lesd. defendeurs, de soutenir les qualités d’ecuyer, messire et chevalier, et avoir pour armes : D’argent à trois fasces de sable  [2], en date du 1er Juillet 1669, signé : Le Clavier, grefier.

Induction desd. defendeurs, sur le seing de Me Pierre Guion, leur procureur, signifiee au Procureur General du Roi par Testart, huissier, le 2e de Septembre dernier 1669, par laquelle ils soustiennent etre nobles, issus d’ancienne chevalerie et extraction noble et comme tels devoir etre, eux et leur posterité nee et à naitre en loyal et legitime mariage maintenus dans les qualités de noble, d’ecuyer, messire et chevalier, comme issus d’ancienne chevalerie et extraction noble et dans tous les droits, privileges, preeminences, exemptions, immunités, honneurs et prerogatives et avantages atribues aux anciens et veritables nobles de cette province, et qu’à cet efet leurs noms seront employés au role et catalogue desd. nobles de la senechaussee de Vannes.

Pour etablir la justice desquelles conclusions, articulent à faits de genealogie que led. François-Jaques de Quifistre et Giles de Quifistre sont fils de messire François de Quifistre et de dame Marie du Perenno ; que led. François et ledit Jean de Quifistre sont issus du mariage de messire Jean de Quifistre et de dame Jaquette Cado ; que led. Jean etoit issu de messire Simon de Quifistre et de dame Jeanne de la Valee ; que led. Simon etoit issu de Bertrand de Quifistre, de son mariage avec dame Helene de Camarec ; que led. Bertrand etoit fils de Jean de Quifistre et de dame Marie du Guerizec ; que led. Jean etoit fils d’autre Jean de Quifistre et de dame Simonne Guillemot ; que led. Jean etoit issu d’autre Jean de Quifistre, de son mariage avec dame Marie Josso ; que led. Jean etoit issu de noble Olivier de Quifistre et de dame Jeanne le Baron ; lesquels se sont toujours comportes et gouvernes noblement et avantageusement, tant en leurs personnes que partages, ont pris les qualités de noble ecuyer, messire et chevalier, sont marques dans toutes les reformations faites des nobles, au rang d’iceux, comme possedans terres et fiefs nobles, et les ancetres desd. defendeurs ayant l’avantage d’etre sortis d’une illustre maison, ils se sont toujours allies dans des maisons aussi fort illustres et des premieres de la province.

Ce que pour justifier :

[p. 478] Sur le degré dud. François, pere dud. François-Jaques de Quifistre, defendeur, sont raportees deux pieces :

La premiere est un extrait du grefe d’ofice de Vannes, pour la declaration de majorité de messire François-Jaques de Quifistre, chevalier, seigneur de Tremouhart et de Bavallan  [3], fils de messire François de Quifistre et de dame Marie de Perrenno, et de messire Gilles de Quifistre, seigneur de Bavallan, frere puisné et juveigneur dud. sieur de Tremouhart, en date du 22e Mai 1663.

La seconde est un contract de mariage passé entre messire François de Quifistre, seigneur de Tremouar, et demoiselle Marie du Perenno, en date du 4e Septembre 1635.

Sur le degré de Jean, pere dud. François de Quifistre, sont raportees sept pieces :

La premiere est un prisage des maisons, terres, fiefs et seigneuries dependans des successions de defunts messire Jean de Quifistre et dame Jaquette Cado, vivans seigneur et dame de Tremouhart, entre dame Marie de Perenno, veuve de messire François de Quifistre, vivant seigneur de Tremouhart, heritier principal et noble desd. feus Jean de Quifistre et femme, et messire Jean de Quifistre, seigneur de Bavallan, et demoiselle Louise de Quifistre, dame de Huidaniel, frere et sœur puisnes dud. François de Quifistre ; en date du 3e Decembre 1655.

La seconde est un partage noble et avantageux donné par lad. de Perenno, en lad. qualité et tutrice des enfans de son mariage avec led. defunt François de Quifistre, fils, ainé, heritier principal et noble de defunt messire Jean de Quifistre, seigneur dud. lieu, de Tremouhart, et de dame Jaquette Cado, ses pere et mere, à messire Jean de Quifistre, chevalier, seigneur de Bavallan, frere puisné dud. François, dans les successions de leurs pere et mere, qu’ils reconnurent nobles, en date du 19e Septembre 1657.

Les 3, 4, 5, 6, et 7e sont les avis et consentement des parens que led. partage et transaction fut omologué, et une requete presentee à la Cour, à cette fin, en date des 16e de Novembre, 6e de Decembre 1657, 18e Juillet, 27e Juin et 19e de Novembre 1658, au nombre desquels parens etoient les sieurs eveque de Vannes, baron de Gael, de Precrehant, de Tournemine, de Cansillon  [4] et du Coscro, conseiller en la Cour.

Sur le degré de Simon, pere dud. Jean de Quifistre, sont raportees trois pieces :

La premiere est un contract de mariage d’entre nobles homs Simon de Quifistre, seigneur de Tremouhat, Trebiguet, et demoiselle Jeanne de la Valee, fille puisnee de noble et puissant Jean de la Valee, chevalier de l’Ordre du Roi, et de dame [p. 479] Bonne Glé, sa compagne, seigneur et dame du Ros, Saint-Jouan, en date du 20e Octobre 1576.

La seconde est un contract de vente fait par ecuyer Jean de Quifistre et demoiselle Jaquette Cado, sa compagne, sieur et dame de Tremouhart, à Me Jean le Quinio, sieur de Kerdavi, de la terre du petit lieu de Quifistre, echu aud. Jean de Quifistre par le deces d’ecuyer Simon de Quifistre et de dame Jeanne de la Valee, ses pere et mere, en date du 30e Novembre 1624, à charge de tenir et relever led. lieu du petit Quifistre de la chatelenie du grand Quifistre.

La troisieme est un acte de transaction entre dame Marie du Perenno, dame douairiere de Tremouhart, tant en privé nom que mere et tutrice de messire François-Jaques de Quifistre, son fils, seigneur desd. lieux, heritier principal et noble de defunt messire François de Quifistre, son pere, vivant seigneur dud. lieu, et messire Bertrand Gouion, seigneur de Miniac, touchant le partage des biens de la succession de defunt messire Simon de Quifistre, vivant seigneur dud. lieu de Tremouhart, et de dame Jeanne de la Valee, sa compagne, ayeuls dud. sieur de Miniac, et pere et mere  [5] dud. François de Quifistre, qu’ils reconnurent nobles et de gouvernement noble, en date du 28e Aout 1650.

Sur le degré de Bertrand, pere dud. Simon de Quifistre, sont raportees quatre pieces :

La premiere est par emploi le contract de mariage ci-devant induit, passé entre led. Simon de Quifistre et lad. de la Valee, par lequel se voit que led. Simon avoit pour frere ainé noble et discret Jean de Quifistre, abé commendataire de l’abeye de St-Gildas de Rhuis, lesquels deux freres etoient fils desd. defunts Bertrand de Quifistre et de dame Helene de Camarec, leurs pere et mere, lequel Jean, ainé, en faveur du mariage dud. Simon, declare par led. contract renoncer à son droit d’ainesse et y subroger led. Simon, son frere, meme dans toutes les successions collaterales qui pourraient arriver ; et est aussi dit que lad. de la Valee est fille de bonne maison et qu’elle s’allie aussi dans une autre bonne maison.

La seconde est un contract de mariage passé entre noble homme Mathurin de Gourvinec, seigneur de Baizit, et demoiselle Bertrane de Quifistre, fille de noble Bertrand de Quifistre et Helene de Camarec, demoiselle, compagne et epouse, sieur et dame de Tremouhouarn, par lequel led. Bertrand de Quifistre et lad. de Camarec, pere et mere [p. 480] de lad. de Quifistre, lui donnent pour partage 100 livres de rente, mariage faisant, avec 200 ecus d’or au soleil, et outre acoutree comme une fille de bonne maison, et ce par l’avis et consentement de messire Louis de Malestroit, seigneur de Beaumont, les sieurs de Pinieuc, de la Grandville, de Talhouet, de Keraveon, de Breignac, de Kerfilli et plusieurs autres leurs parens, en date du 19e Juillet 1535.

La troisieme est un contract de mariage passé entre nobles gens Olivier de Kermeno, sieur de Keralio, et lad. demoiselle Bertranne de Quifistre, veuve dud. sieur de Beizit, en date du 13e Avril 1554.

La quatrieme est un aveu fourni de la terre de Quifistre par noble homme Bertrand de Quifistre, seigneur de Tremouart, de Quifistre et de Bavallan, à haut et puissant seigneur Louis de Malestroit, seigneur de Pontcallec, Quifistre et de Tronchasteau, son ainé, à cause de sad. terre et seigneurie du grand Quifistre, en date du 16e Aoust 1555.

Sur le degré de Jean de Quifistre, pere dud. Bertrand, sont raportees trois pieces :

La premiere est un suplement de partage noble et avantageux donné par noble homs Bertrand de Quifistre, seigneur de Tremouhart, fils ainé, heritier principal et noble de defunt ecuyer Jean de Quifistre et demoiselle Marie de Guerizec, seigneur et dame de Tremouart, à noble ecuyer Charles Mahault, fils et heritier d’ecuyer Jean Mahaut et de demoiselle Françoise de Quifistre, tante germaine dud. Bertrand ; par lequel partage il est reconnu que la succession desd. Jean de Quifistre et femme  [6] etoit noble, et que, comme telle, led. Mahault demandoit le ragrandissement du partage de lad. de Quifistre, sa mere, comme fille  [7] de Jean de Quifistre, pere dud. Bertrand, au noble comme au noble, au partable comme au partable, en date du 25e Avril 1527.

La seconde est un cayer de procedure faite par led. Bertrand de Quifistre contre venerable et discret Me Gui de Quifistre, afin de voir dire que led. Gui de Quifistre lui cederoit, comme fils ainé, heritier principal et noble dud. Jean de Quifistre et de lad. de Guerizec, ses pere et mere, certains heritages aud. Bertrand, en date du 13e Mars 1531 et autres jours suivans.

La troisieme est un partage noble et avantageux donné par led. Bertrand de Quifistre, [p. 481] fils ainé, heritier principal et noble, à demoiselle Jeanne de Quifistre, sa sœur puisnee, et à noble homme Jaques de Bavallan, seigneur dud. lieu, son mari, dans la succession desd. Jean de Quifistre et Marie de Guerizec, leurs pere et mere, qu’ils reconnurent nobles, en date du 20e Juin 1519.

Sur le degré d’autre Jean de Quifistre, pere dud. Jean, sont raportees quinze pieces :

La premiere est un contract de mariage entre nobles gens Jean de Quifistre et Simonne, fille de nobles gens. Jean Guillemot, seigneur de Kerguenou, et de dame Aliette de Camezon, ses pere et mere, en date du 3e Aoust 1443.

La seconde est un acte d’acord et transaction par lequel se voit que dud. Jean de Quifistre et de lad. Guillemot issurent autre Jean de Quifistre, pere dud. Bertrand, fils ainé, heritier principal et noble, et demoiselle Martine de Quifistre, laquelle, mariage faisant avec noble homme Pierre de Kerpunse, sieur du Menesguen, led. Jean, son pere, promit aud. sieur de Menesguen la somme de 10 livres de rente par chacun an ; la quelle Martine de Quifistre et led. sieur du Mesnesguen etant decedes sans avoir eté peyes de lad. rente annuellement, par led. Jean de Quifistre, comme il etoit obligé, noble Henri de Kerpunse, leur fils, forma action vers led. Bertrand de Quifistre, afin d’avoir peyement des arrerages restes, comme representant Jean de Quifistre, son pere, et led. Jean, autre Jean, pere de lad. Martine et ayeul dud. Bertrand, en date du 16 Janvier 1517.

La troisieme est un contract d’aquet par lequel il est dit que noble ecuyer François de Quifistre, seigneur de Trebiguet, faisant tant pour lui que pour noble homme Bertrand de Quifistre, son neveu, seigneur de Tremoart, aquert la somme 2 livres, 5 s. de rente, dues sur une maison situee dans la ville de Muzuillac, en date du 17e de Fevrier 1512.

La quatrieme est un acte de donation faite entre nobles gens François de Quifistre, seigneur de Trebiguet, et dame Vincente de Bavallan, sa compagne, en date du 27e Mai 1513.

La cinquieme est une commission donnee aud. François de Quifistre, par le seigneur Gui, comte de Laval, gouverneur et lieutenant general pour le Roi en Bretagne, pour commander le ban et arriere-ban de l’eveché de Vannes, en date du 26e Avril 1528.

La sixieme est un pouvoir donné aud. François de Quifistre, par le seigneur de Rieux, de comparaitre pour lui aux Etats de Vannes et faire aussi pour lui, comme si present y eut eté, en date du 1er de Septembre 1513.

[p. 482] Les sept et huitieme sont deux commissions données par led. comte de Laval aud. François de Quifistre, sieur de Trebiguet, pour faire la revue et montre des nobles et anoblis de l’eveché de Vannes, datees aux mois de Mars et Juillet 1523.

La neuvieme est une autre commission donnee par le sieur de Rieux, marechal de Bretagne, à ecuyer Guillaume de Quifistre, pour faire la revue et montre des francs archers de l’eveché de Vannes, en date du 11e Avril 1516.

Les dix, onze, douze et treizieme sont quatre mandemens et certificas, justifians que les sieurs de Tremouart ont eté capitaines de 50 hommes d’armes, capitaine du chateau d’Ensenis, et servi le Roi dans ses armees, en dates des 7 et 9e de Mars, 14e de Septembre 1568 et 20e Mai 1573.

La quatorzieme est un acte par lequel, en consideration des signales services rendus à l’Etat et à la Couronne et pour la conservation de la foi catholique par les sieurs de Tremouart, le sieur de Mercœur, gouverneur de Bretagne, donne à Guillaume et à Jean de Quifistre, freres, fils de Simon de Quifistre, en l’absence du Roi reconnu catolique, don du rachat des maisons de Tremouart, Bavallan et Brai, ezchu par le deces dud. Simon de Quifistre, en date du 19e Juillet 1596.

La quinzieme est un arret de la Chambre des Comptes, portant l’enterinement dud. don, en date du meme jour.

Sur le degré d’autre Jean de Quifistre, pere dud. Jean, raporté par emploi :

L’acte de transaction ci devant induit, en date du 16e de Janvier 1517, par lequel est dit que Bertrand de Quifistre transige pour le droit qui pouvoit apartenir à Martine de Quifistre, sa tante, en la succession echue de Jean de Quifistre, son ayeul, pere de lad. Martine, et en la succession future de Marie Josso  [8], son ayeule.

Sur le degré d’Olivier de Quifistre, pere dud. Jean, sont raportees deux pieces :

La premiere est un contract de mariage passé entre Jean de Lestez avec Jeanne de Quifistre, par lequel il est dit que lad. de Quifistre est sœur germaine de Jean de Quifistre et fille de defunts Olivier de Quifistre et de Jeanne le Baron, en faveur du quel mariage led. Jean de Quifistre, son frere, lui donne la somme de 25 livres de rente, et elle quitte generalement et entierement sans reservation, led. Jean des [p. 483] pretentions qu’elle pouvoit avoir dans les successions de ses pere et mere, en date du 11e Aoust 1418.

La seconde est un extrait tiré de la Chambre des Comptes de Bretagne, dans lequel, lors de la reformation des nobles de l’eveché de Vannes, faite en l’an 1426, est marqué Jean de Quifistre, noble homme, et le manoir et hebergement de Tremehouarn apartenant aud. de Quifistre.

Dans autre reformation faite desd. nobles, sous le raport de lad. paroisse de Berric, est marqué Jean de Quifistre, noble et exemt, demeurant en son hotel de Tremouharn, et Jean Laurans, metayer dud. de Quifistre, exemt, anciennement demeurant en son hotel de Tremouhoarn.Dans autre reformation faite desd. nobles en l’an 1513 est marqué le manoir de Tremoharn, ancien manoir, apartenant à Bertrand de Quifistre, sieur dud. lieu, et y fait sa demeurance, et en la metairie dud. lieu y demeure la veuve et enfans de feu Jean Boscher, exemt de fouage, par cause de lad. metairie ; le manoir de Brai, ancien manoir, apartenant aud. de Quifistre, sieur de Tremoharn et y demeurant, et les metayers exemts de fouage, par cause de lad. metairie ; le manoir et metairie de Kerverset, ancien manoir et metairie apartenant à François de Quifistre, ecuyer, et y demeurant, et les metayers exemts de fouage, par cause de lad. metairie.

Dans les montres generales desd. nobles de l’eveché de Vannes en l’an 1479 est marqué Jean de Quifistre, Jean, son fils, homme d’armes, à trois chevaux, un archer en brigandine, salade et à gorgette, page et lance.

En celle de 1481 il est dit avoir comparu Jean de Quifistre et Jean son fils, à trois chevaux, archer, coustilleur, page et lance en pointe.

Et dans celle de 1483 est dit Jean de Quifistre, sieur de Tremouart, et Jean, son fils, hommes d’armes à quatre chevaux, avec page, archer et lance.

Requete presentee à lad. Chambre par led. messire Jean de Quifistre, sieur de Bavalan, exposant qu’il a deja produit dans l’induction de messire Jean  [9] de Quifistre, son ainé, plusieurs pieces qui justifient que ses predecesseurs ont toujours vecu comme haute noblesse de Bretagne et decoree de chevalerie, ayant pratiqué le gouvernement avantageux et à viage dans un tems ou les seuls barons et chevaliers usoient de cette [p. 484] forme de partage, si bien que la Chambre ayant fait distinction des degres de noblesse et permis de prendre la qualité de chevalier à ceux dont les predecesseurs avoient gardé cette forme de partager, il espere de sa justice qu’elle ne lui refusera pas cet avantage, puisqu’il est bien certain qu’il n’y a pas une plus ancienne et illustre noblesse dans la province que la sienne, et que par les services qu’il a rendus au Roi il peut dire l’avoir meritee, sauf le meilleur jugement de la Chambre, comme le seigneur de Tremouart, son ainé, a fait voir, car il porte le nom de la terre de Quifistre que tout le monde sçait etre une des plus grandes chatelainies de la province, pour une terre non royale. Il est incertain si ses predecesseurs ont donné le nom à la terre, dans le tems que la Noblesse se retira dans les campagnes, vers les cinq et sixieme siecles, ou s’ils prirent le nom de la terre. Et de plus ils ont toujours possedé trois autres grandes terres en haute justice : Tremouarn, Bavallan et Brai, ce qui prouve qu’il n’y a eu gueres de noblesse dans la province qui vecut avec plus d’eclat et qui possedat tant de terres illustres et de haute dignité.Secondement ecuyer Jean de Quifistre, faisant son testament, en l’an 1498, voulut faire partage à son puisné par heritage, à la charge de tenir comme juveigneur et homme de foi, qui etoit le partage des barons et chevaliers, quand ils avoient la bonté de donner quelque chose par heritage à leurs juveigneurs, mais ne croyant pas le pouvoir faire, parce que le gouvernement de chevalerie etoit trop fortement etabli dans la famille, il veut par autant qu’il serait dit que led. François de Quifistre ne devroit et ne pourrait etre reçu à homme du nombre de 40 livres de rente, qu’il en jouisse comme bienfait et juveigneur, sans que l’utile soit vitié par l’intitulé, si bien que ce testament precedant la reformation de la Coutume de l’an 1539, il n’y a pas de doute qu’il justifie le gouvernement de chevalerie. Qu’en l’an 1577, demoiselle Anne de Quifistre, fille d’un puisné de la maison, ayant pretendu avoir partage en heritage, Jean de Quifistre, ainé, soutint qu’il ne devoit partage qu’à bienfait, dans les terres de gouvernement avantageux, et ayant eté deboutse de sa demande et relevé apel en la Cour, elle fut contrainte de se restraindre aux terres roturieres, si bien que, par arret du 18e Fevrier 1577, la Cour n’ajugea partage que dans les choses roturieres, parce que, le pere de l’apellante etant mort et n’ayant plus rien à demander durant sa vie, sa fille ne pouvoit avoir partage que dans les terres roturieres. Et pour montrer de plus que les de Quifistre etoient eleves au dessus de la commune noblesse, c’est que le 28e Fevrier 1521, Gui, comte de [p. 485] Laval, commit François de Quifistre pour l’assemblee et revue de l’arriere-ban, lequel emploi ne pouvoit pas etre donné qu’à un homme dont la noblesse fut connue si illustre que les gentilshommes plus qualifies n’eussent pas fait refus de s’y soumettre.

Et pour faire voir que led. Jean de Quifistre a eu de son chef des emplois qui n’ont pas eté meme donnes à son ainé, si bien qu’encore qu’il soit puisné de la maison de Quifistre, neanmoins, faisant une souche illustre de son chef et ayant eu des emplois honorables pour le service de Sa Majesté, des quels il s’est bien aquité, il ne croit pas que la Chambre fasse aucune distinction de son frere et de lui, d’autant que quand elle a fait ces distinctions entre les aines et les puisnes composant meme famille, ils n’avoient rien merité de leur chef, mais led. Jean de Quifistre etant lui-meme chef de famille et ayant eu des emplois qui seuls lui devroient meriter le titre de chevalerie, il ne croit pas que la Chambre le veuille traiter de cette sorte. Et en l’an 1629, il y a 41 ans, il fut etabli capitaine garde cote par le sieur cardinal duc de Richelieu, et que du depuis le sieur duc de Vendome, le sieur de Beaufort, le sieur duc de la Meilleraie, le sieur duc Mazarin l’ont continué dans cet emploi, a travaillé avec toute l’assiduité possible, par les ordres du sieur marquis de Coetlogon, à la levee des matelots pour le service du Roi, ainsi qu’il justifie par ses mandemens, commissions et ordres.

A ces causes, il requiert qu’il plaise à lad. Chambre voir le nombre de 18 pieces des dernier Juillet 1498, 18e Fevrier 1577, 28e Fevrier 1521, 16e Decembre 1629, 24e Avril 1632, 24e Avril 1625, 28e Fevrier 1668, 16e Avril 1653, 24e Aout 1659, 19e Avril 1668, 14e Avril 1667, 9 et 12 Mars 1668 et 2e Juillet 1669, dument signees et garanties et scellees, et en consequence ajuger aud. sieur de Bavallan les conclusions par lui et fond, ainé prises en leur induction. Lad. requete repondue le 18e Juin dernier 1670, signifiee le meme jour au Procureur General du Roi par Frangeul, huissier.

Les actes et pieces atachees à lad. requete.

Et tout ce que par lesd. parties a eté mis et induit, conclusions du Procureur General du Roi, consideré.

La Chambre, faisant droit sur l’instance, a declaré et declare lesd. François-Jaques, Gilles, Jean, Olivier et Jaques de Quifistre et leurs descendans en mariage legitime, nobles, issus d’ancienne extraction noble, et comme tels a permis aud. François-Jaques de Quifistre de prendre les qualités d’ecuyer et de chevalier, et aux autres celle d’ecuyer, [p. 486] et les a maintenus au droit d’avoir armes et ecussons timbres apartenants à leur qualité et à jouir de tous droits, franchises, privileges et preeminences atribues aux nobles de cette province, et ordonne que leurs noms seront employés au role et catalogue desd. nobles de la senechaussee de Vannes.

Fait en lad. Chambre, à Rennes, le 27e Juin 1670.

Signé : J. Le Clavier.

(Copie ancienne. — Bib. Nat. — Cabinet des titres. Nouveau d’Hozier, vol. 278.)


[1M. Barrin, rapporteur.

[2Voir la note de la page précédente.

[3NdT : En Berric.

[4NdT : Campzillon. Cette famille est originaire du lieu éponyme en Mesquer, jouxtant Saint-Molf où est sis Quifistre. Quifistre serait un ramage de la Roche-Bernard.

[5Il faut lire : aïeul et aïeule.

[6Il s’agit évidemment de la succession de Jean de Quifistre et de Simone Guillemot, père et mère, d’après ce qui précède, de Françoise de Quifistre.

[7Il faut lire sœur au lieu de fille.

[8Il y a lieu, croyons-nous, de lire Simonne Guillemot au lieu de Marie Josso. Cette dernière était, en effet, la bisaïeule et non l’aïeule de Bertrand de Quifistre, elle avait marié son fils en 1443 et n’existait vraisemblablement plus en 1517.

[9Il faut lire François-Jacques au lieu de Jean.