Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Manoir du Vaumadeuc, en Pléven, possédé à l'origine par les Madeuc, seigneurs du Gué-Madeuc (XV-XVIIe siècles).
Photo A. de la Pinsonnais (2005).

Baronnie de Coëtmen

Lundi 16 février 2004, texte saisi par Bertrand Yeurc’h.

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Dom Guy-Alexis Lonineau, Preuves, 1707, col. 1473.

Citer cet article

Dom Guy-Alexis Lonineau, Preuves, 1707, col. 1473, 2004, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 4 mars 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article90.

Françoys par la grace de Dieu Duc de Bretaigne, Comte de Montfort, de Richemont d’Estampes & de Vertus, à tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut.

Comme à nous de nos droits souverains appartiennes, & non à aultre, en nostre pays & Duché donner telles prééminences, honneurs & avantaiges à nos vassaux & feaux subjetz qu’il nous plait, & entr’autres ayons voulloir & affection de le faire à ceux qui le vallent & l’ont meritté & deservy ; & soit ainsi que nous, cognoissans estre tres-expedient & convenable, pour le bien, honneur, & augmentation de nostre principaulté & Seigneurie, créer Barons, Banneretz, Bacheliers, & Chevalliers, pour assister avecques nous à nos Estaz & geneaux Parlementz, & autres assemblées qu’il nous est requis faire, pour deliberer des grandz mathieres & affaires de nostredit pays & Duché & l’utilité du bien publicq d’icelluy, en quoy est de besoing avoir grands personnages, & gens de grand puissance & faculté de biens, constituez en grand estat, honneur, dignitté, & Seigneurie, de nostredit pays & Duché ; toutesfois & quantes pouvons vroi semblablement cognaistre que le deffaut desdits personnages recquis......se trouve ou peut trouver, nous soit loisible faire & créer à ces dignitez & Seigneuries ceulx que congnoissons qui le vallent, & qui en peuvent porter le faix & charge, tant de leur personnes, que faculté de biens ; sçavoir faisons que nous en consideration de ce que dessus, mesmes que plusieurs des Baronnies de nostredit païs & Duché sont reduites, & encores se peuvent reduire en un seul personnage, & entr’autres la Baronnie du Vicomte de Leon & celle de Foulgieres qui à present sont en nostre main, & autres sont vroisemblablement disposées à tourner & cheoir plusieurs d’elles, sçavoir la Baronnie de Quintin en la main de nostre tres-chier & tres-amé cousin & feal Nicollas de Laval Baron de la Roche Bernard, les Baronnies de Chasteaubriand, de Malestroit, & de Derval és mains de nostre tres-chier & tres-amé cousin & feal Françoys de Laval Seigneur de Montafillant, & de nostre tres chere & tres-amée cousine & fealle Françoise de Rieulx sa compaigne, tant à cause de luy, que à cause d’elle ; ou és mains de leurs hoirs, successeurs, ou cause ayans respectivement ; au moien de quoi en l’advenir l’honneur de nous & de nosdits Estats, Parlements generaux, & assemblées, qui anciennement & de tout temps ont accoustumez estre aournez & decorez de plusieurs & grand nombre de Prelats, Barons, Banneretz, Bacheliers, Chevaliers, & Escuyers, pourroient estre diminuez, nous mains bien conseillez & servys, & les affaires de nostredit pays pirement traitées & conduites, au grand dommage & prejudice de nous & de toute chose publique de nostre pays & Duché ; nous (pour lesdites causes) considerans les bons, loyaux, grands, & agreables services, que par cy-devant ont fait à nos predecesseurs Ducs & Princes de Bretaigne (que Dieu adsolve) & à nous mesmes, à chacun en son temps, les predecesseurs de nostre tres-cher & bien-aimé cousin & feal Jehan de Coetmen Vicomte de Coetmen & de Toncquedec, & aussi iceluy Vicomte, qui cette presente année que le Roy a prins intelligence avecque plusieurs & la plupart des Barons & nobles de nostredit pays & Duché, nous a invadé & assailly à puissance d’armes, & fait la guerre en nostre païs, tendant à la totalle destruction d’icelluy, ne voullant ensuivir l’entreprise dudit Roy, & seditions faite desdits Barons & nobles, à laquelle ils l’ont à toutte leur puissance voullu persuader par dons & promesses, menaces, terreurs, & espouvantements ; mais comme nostre loyal & bon vassal & subjet, en ensuivant l’ordre de ses progeniteurs, nous accompagner & servir à la deffense de nostredit païs & Duché ; s’est toujours tenu avecque nous durant ladite guerre, & le siege qui devant nous & nostre ville de Nantes a esté mis & assis par les Françoys ; en quoi il a employé corps & biens, & y frayé & despense de son bien en grande largesse & abondance, & en sa compagnie sont venuz à nostre service ses fils & freres avecque grand nombre de nobles & grans personnaige de nostre pays & Duché des parties de Basse-Bretaigne, en enssuivant nostredit cousin, & le voulloir qu’il avoit à nostre service, lesqueulx nous ont bien & loyaulement servi à la deffense de nostredit païs ; dequoi nostredit cousin a meritté & deservy estre grandement de nous recognu ; considerans mesme qu’icelluy nostre cousin est d’estraction, puissance, & faculté en biens & richesses pour entretenir & maintenir l’estat & l’honneur recquis à entretenement de Barons & Baronnie. Pour lesdites causes, & aultres à ce nous mouvans, avons (de nos autthorité & planniere puissance) crée & nommé, créons & nommons par ces presentes nostredit cousin de Coetmen Baron en nostredit païs & Duché, du nom & tiltre dudit lieu & Seigneurie de Coetmen, aux droits, noblesses, lieux, rancs, assieptes, privileges, prerogatives, honneurs & prééminences appartenants à Baronnie & estat de Baron, tels & pareils que ont eu, ont, & peuvent avoir les aultres Barons de nostredit pays & Duché ; car ainsi le voullons & nous plait ; voullans & voullons que d’iceulx il & ses principaux heritiers & successeurs eusent & joüissent en l’advenir, tout ainsi que font, peuvent, & ont accoustumé faire les aultres Barons de nostredit païs & Duché ; car ainsi le voullons & nous plait.

En tesmoing de ce, & afin que ce soit chose ferme, & stable à durer & valloir en perpetuel, nous avons signé ces persentes de nostre main, & fait sceller de nostre scel en laz de soye & cire verte. Donné en nostre ville de Nantes le cinquiesme jour de Septembre l’an mil quatre centz quatre-vingtz sept.

L’original est signé François
& sur le repli sont escripts ces mots : Par le Duc, de son commandement, l’Esveque de Nantes, le Comte de Comminge, le Grand-Maistre, le Vichancelier, les Sires de Vauclerc & de Maupertuis, & autres presens, P. de la Reux. Sans sceau.